L’Équipe vise juste avec les fléchettes pendant les fêtes

Diffusés pendant les fêtes, les championnats du monde de fléchettes ont trouvé leur public sur L’Équipe, grâce à un choix éditorial assumé et une ambiance singulière.

Sur la Chaîne L’Équipe, Noël rime désormais avec “triple 20”. Comme l’an passé, la chaîne de sport du groupe Amaury met dans le mille en diffusant le championnat du monde de fléchettes, organisé à Londres (Royaume-Uni) du 11 décembre 2025 au 3 janvier 2026. « L’an passé, nous cherchions un programme identifiable et de rupture durant cette période,» explique Vincent Broussard, directeur général du pôle TV de L’Équipe. Déjà positionnée sur les grands rendez-vous de la discipline, la chaîne a pleinement assumé ce choix. « Nous avons lancé la partie généreusement, avec près de 70 heures de direct et du prime time,» poursuit-il.

Les audiences ont rapidement validé ce pari éditorial. La finale, disputée début janvier, a touché environ 430 000 téléspectateurs, un score au-dessus des attentes pour une première exposition. « Les fléchettes visent directement la cible commerciale de la chaîne, les hommes de 25 à 49 ans, détaille Vincent Broussard. Cette programmation de fêtes a aussi permis de toucher un public qui ne fréquente pas habituellement L’Équipe et qui a découvert la discipline à cette occasion ».

En développement

L’adhésion du public français à ce sport très britannique, où les joueurs tricolores restent en retrait, peut surprendre. « C’est décalé et perçu comme un objet de curiosité, analyse le patron de la Chaîne L’Équipe. L’ambiance est festive, parfois improbable. Les joueurs semblent proches du public. Mais rapidement, la tension monte et la compétition prend le dessus ». Le champion du monde 2026 empochera un million de livres sterling (environ 1 170 000 euros). Le tenant du titre, le jeune Luke Littler, fait figure de favori au moment d’entrer en lice.

Pour autant, les fléchettes restent un droit “en développement” pour L’Équipe, distinct des piliers structurants de la grille comme le biathlon, le football ou les 24 Heures du Mans. « Ce programme apporte un état d’esprit positif : nous l’avions saisi par opportunisme,» précise Vincent Broussard, qui évoque un “coût maîtrisé” versé à la Professional Darts Corporation. « Nous offrons aussi une forte visibilité à une discipline qui cherche à élargir son jeu et à conquérir de nouveaux territoires,», conclut-il.