Agences. Dans un paysage médiatique toujours plus fragmenté et concurrentiel, Infront apparaît comme un acteur central de l’écosystème des sports d’hiver. Forte d’un portefeuille de droits parmi les plus vastes du marché, l’entreprise de Wanda Group revendique une stratégie de consolidation mûrement réfléchie qui, selon elle, répond autant aux attentes des fédérations sportives qu’aux besoins des diffuseurs, des partenaires commerciaux et des fans.
Au cœur de son dispositif, un partenariat disruptif depuis septembre 2025 avec la Fédération Internationale de Ski et de snowboard (FIS). De l’alpin au ski acrobatique, en passant par le saut à ski ou le combiné nordique, Infront dispose désormais d’un contrôle inédit sur les droits de diffusion et de commercialisation de près de toutes les disciplines phares des sports d’hiver. « Cette consolidation vise à simplifier et à enrichir la vie de toutes les parties concernées,» explique un représentant d’Infront.
« À mesure que le paysage est devenu plus complexe, la tâche consistant à regrouper et à vendre les droits l’est devenue également, poursuit-il. En réunissant ces propriétés, nous pouvons créer des offres plus solides et plus cohérentes pour les diffuseurs et les sponsors, plutôt que de les obliger à naviguer sur un marché fragmenté. Cela permet aux partenaires d’avoir une vision plus claire de la valeur qu’ils achètent et, surtout, les sports d’hiver ne constituent pas une catégorie homogène ».
Un spectre délibérément large
L’agence s’est également imposée dans d’autres verticales sportives comme le hockey-sur-glace, avec le Championnat du monde, la Ligue des champions ou encore la Coupe Spengler, mais aussi dans le patinage artistique via plusieurs événements de l’Union internationale de patinage (ISU). À cela s’ajoutent des droits territoriaux de quelques rendez-vous de curling, ainsi qu’un portefeuille olympique conséquent dans plusieurs marchés asiatiques à partir de Milan-Cortina 2026.
Pour Infront, ce positionnement transversal est une réponse stratégique à l’évolution du marché.
« Un choix délibéré, explique-t-on à SportBusiness.Club. Il reflète à la fois l’engouement mondial pour les sports d’hiver et les différents publics que chaque discipline attire. Certains sports sont très populaires dans certains pays, tandis que d’autres fonctionnent mieux dans le cadre d’une offre plus large. Il n’existe pas de produit unique, et c’est précisément pour cette raison que l’approche par portefeuille fonctionne ».
Les nouvelles technologies
Chaque saison hivernale, ce sont plus de 800 heures de direct qui sont diffusées dans le monde entier. Les téléspectateurs des sports d’hiver sont fidèles assure Infront. Cela s’explique notamment par des calendriers réguliers et des formats qui peuvent être diffusés sur le linéaire comme sur les plateformes numériques et de streaming. « On observe une augmentation de la consommation numérique, accompagnée d’une plus grande interactivité et d’une utilisation plus approfondie des données,». indique l’agence internationale.
Ainsi, les images prises par des drones suivant les descentes des skieurs se multiplient. Cette révolution concernant la retransmission de compétitions sportives offre des séquences spectaculaires et permettent de rapprocher presque intimement les fans de l’action avec des angles et un contexte inédits. De quoi attirer un public plus jeune habitué à une consommation rapide et interactive. En France, les droits TV des sports d’hiver sont répartis entre la Chaîne L’Equipe (biathlon) et Eurosport (ski alpin).
© SportBusiness.Club – Décembre 2025