24 mai 2025

Temps de lecture : 3 min

Pourquoi le Crédit Agricole s’est offert le naming de la Coupe de France

Le Crédit Agricole devient partenaire titre de la Coupe de France. Le Directeur général adjoint de la banque, Gérald Grégoire explique pourquoi son entreprise, associée au football français depuis plusieurs décennies, s'est offert la plus belle compétition française.

Interview. Dès la prochaine saison (2025/2026), le Crédit Agricole sera partenaire titre de la Coupe de France masculine. Celle-ci prendra le nom de « La Coupe de France – Crédit Agricole ». L’accord, estimé à 10 million d’euros annuels selon des médias, a été conclu pour trois saisons et a été signé samedi 24 mai au Stade de France avant le coup d’envoi de la finale 2025. C’est la première fois que la Fédération Française de Football (FFF) autorise un naming pour son tournoi emblématique qui rassemble plus de 7 000 clubs amateurs et professionnels.

Directeur général adjoint du Crédit Agricole, Gérald Grégoire estime que la Coupe de France est « le plus bel actif du football français ». Le dirigeant a confié à SportBusiness.Club que la banque et la compétition partageaient des valeurs communes. Partenaire du football français depuis 1974, le Crédit Agricole ajoute donc un nouvel actif à son catalogue après les partenariats des équipes de France, ceux pour les 14 Ligues régionales, et les initiatives locales de soutien au football amateur,

Pourquoi ce partenariat avec la Coupe de France est-il important pour le Crédit Agricole ?

Gérald Grégoire : « Oui, c’était important, car la Coupe de France est très certainement la compétition la plus populaire du football français, voire du sport français. Ce n’est pas seulement du football : c’est une épreuve qui, à mes yeux, concilie deux valeurs essentielles, à savoir la proximité et le dépassement de soi. Elle permet aussi à de petits clubs d’aller régulièrement très loin. Ce sont deux valeurs proches de celles que défend le Crédit Agricole. Pour toutes ces raisons, nous sommes extrêmement fiers d’associer notre nom à celui de la Coupe de France. »

Le fait que la Coupe de France soit une compétition territoriale doit aussi intéresser le Crédit Agricole, n’est-ce pas ?

G.G. : « Le Crédit Agricole est la première banque des Français. Nous comptons 110 000 collaborateurs en France et disposons de plus de 6 000 agences. Nous sommes également le premier banquier-assureur français. Cette dimension territoriale forte et ancrée de la Coupe de France avait donc beaucoup de sens pour nous. La compétition démarre dès la fin août au niveau des districts. Cela nous intéressait : associer notre nom à un actif qui permet à de tout petits clubs de vivre des aventures extraordinaires. »

Le naming était-il aussi une priorité ?

G.G. : « Le Crédit Agricole est partenaire titre de la Coupe Gambardella depuis 1996. Concernant la Coupe de France, et pour être totalement transparent, ce naming n’était pas une option que nous avions sérieusement envisagée il y a douze ou dix-huit mois. Mais en discutant avec la Fédération, nous avons finalement trouvé un sens commun. Pour elle, c’est valoriser un actif. Pour nous, la Coupe de France est sans doute le plus bel actif du football français. »

Quelles activations prévoyez-vous autour de la Coupe de France et des clubs amateurs ?

G.G. : « Elles seront nombreuses. Tout notre engagement dans le football français est orienté vers les clubs amateurs. Ce qui nous intéresse, ce sont les 12 000 clubs amateurs en France, les bénévoles, les joueurs, les éducateurs… Tous ceux qui font vivre le football et renforcent la cohésion territoriale. Notre engagement doit contribuer à cela. Notre visibilité sera largement accrue jusqu’à la finale, mais le détail des activations reste à finaliser. »

À combien s’élève l’investissement du Crédit Agricole dans le football ?

G.G. : « Le football est notre premier poste d’investissement sportif. Mais sur les montants, nous ne communiquons pas. »

Quels indicateurs utilisez-vous pour évaluer le retour sur investissement ?

G.G. : « Avant de signer ce partenariat titre avec la Coupe de France, nous avions mesuré l’impact en termes d’image. Aujourd’hui, pour les Français, il ne fait aucun doute que le Crédit Agricole est associé au football. Évaluer un retour d’image est complexe, mais avec une visibilité comme la nôtre et un adossement au premier sport national, le retour sur les territoires est forcément positif. Nous étions, et je le dis avec peut-être un peu de chauvinisme, la marque la plus légitime pour accompagner la Coupe de France. Et je pense que la Fédération était très attentive à ne pas l’associer à n’importe quelle marque. »

Dans quelques semaines débute l’Euro féminin en Suisse. Que prévoit le Crédit Agricole pour soutenir les Bleues ?

G.G. : « Nous sommes également partenaires des équipes de France de football. Le Crédit Agricole prendra naturellement la parole, car nous soutenons tous les footballs. Nous accompagnerons les Bleues durant ce championnat d’Europe, en Suisse. Elles n’ont certainement pas la visibilité qu’elles méritent. Nous sommes très attentifs aux valeurs d’inclusion, de diversité et de mixité. »

Entretien : Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Mai 2025

Gérald Grégoire, Crédit Agricole

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