Face à une centaine de présidents de fédérations réunis lundi 2 juin 2025 à la Maison du Sport Français (Paris, 13e), les deux candidats à la présidence du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), Amélie Oudéa-Castéra et Didier Séminet, ont présenté leur programme. À deux semaines du scrutin prévu le 19 juin, le ton s’est tendu par moments, signe peut être d’une élection indécise.
Amélie Oudéa-Castéra, ancienne ministre des Sports et ex-directrice de Paris 2024, mise sur une gouvernance équilibrée entre État et mouvement sportif. Elle entend renforcer l’influence du CNOSF sans pour autant s’affranchir du ministère : « Il faudra proposer des services concrets aux fédérations, anticiper les évolutions des pratiques et attirer des financeurs capables de bâtir des partenariats nouveaux, publics ou privés. »
Didier Séminet, président de la Fédération française de baseball-softball et ancien secrétaire général du CNOSF, propose une vision plus autonome du rôle olympique, inspirée du modèle italien. Il veut un CNOSF fort, moins dépendant de l’État. Fidèle à sa ligne, il a insisté sur ses racines fédérales : « Je suis dans le mouvement sportif depuis 50 ans. C’est lui qui m’a construit. Je suis un homme de terrain, un homme de devoir. »
L’ambiance s’est crispée quand Didier Séminet a ironisé sur les soutiens de son adversaire : « Les grosses fédés sont avec elle, c’est un fait. Mais la dynamique est de mon côté. » Il évalue l’issue du vote à 55/45, « mais je ne sais pas pour qui », a-t-il lancé avec un sourire en coin.
Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club – Juin 2025