27 novembre 2025

Temps de lecture : 2 min

Le MMA s’unifie pour viser les Jeux olympiques

Une nouvelle fédération internationale va voir le jour et elle a pour ambition de faire entrer le sport au programme des Jeux olympiques.

Institutions. Le choix de la ville n’est pas anodin. C’est à Athènes (Grèce), dans le berceau des Jeux olympiques, que va naître, ce lundi 1er décembre 2025, la FIMMA : la Fédération internationale d’arts martiaux mixtes. Cette nouvelle instance mondiale entend regrouper les fédérations internationales de MMA (arts martiaux mixtes) comme la GAMA (Global Association of Mixed Martial Arts) ou l’IMMAF (Home International Mixed Martial Arts Federation), a expliqué Gordon Tang, le président de la Fédération asiatique d’arts martiaux (AMMA), à l’origine du projet, lors d’une conférence de presse jeudi 27 novembre 2025.

La FIMMA veut être une instance où “l’athlète est placé au centre et vise une stratégie de progression à long terme”. Mais elle a surtout pour ambition de faire entrer le MMA dans le programme des sports des Jeux olympiques. Quand ? « Ce n’est pas nous qui le déciderons mais le Comité international olympique (CIO) avec le pays hôte », a précisé Gordon Tang. Les sports additionnels pour les Jeux de Los Angeles 2028 sont déjà scellés. La prochaine opportunité sera 2032 avec Brisbane, en Australie.

Le MMA au programme de certains Jeux en Asie

Même si la nouvelle instance internationale n’est pas encore officiellement créer, les discussions pour les Jeux auraient déjà débuté. « Le MMA a déjà intégré le mouvement olympique en étant au programme des Jeux asiatiques de la jeunesse à Bahreïn cette année [22 au 31 octobre 2025] et il sera à celui des Jeux asiatiques [19 septembre au 4 octobre 2026 au Japon] ainsi qu’aux Jeux asiatiques en salle et d’arts martiaux, en Arabie saoudite l’année prochaine,» a rajouté le directeur général de l’AMMA, Galastein Tan. L’instance mène d’ailleurs des pourparlers pour que le MMA intègre également les autres compétitions continentales.

Pour viser l’Olympe, la FIMMA a pris, selon elle, des décisions fortes, notamment en matière de sécurité. « Dans les règlements que nous utiliserons, nous supprimerons la cage et les mouvements dangereux,» a expliqué le DG de l’AMMA, qui veille tout de même à « maintenir un niveau de spectacle élevé afin de préserver l’intérêt pour le sport ». Des négociations afin de signer des partenariats avec les instances antidopage sont aussi en cours afin d’assurer l’équité lors des combats.

La FIMMA, encore amateur

Des échanges vont également être menés avec les fédérations nationales. Toutefois, le MMA n’est pas dirigé de la même manière partout. « Notre but est de mettre le MMA aux Jeux et de laisser chaque Comité olympique national gérer la discipline sur son territoire. Elle peut avoir sa propre fédération ou la partager avec d’autres disciplines,» a répondu Galastein Tan à une question posée par SportBusiness.Club. En France, justement, le MMA est encore sous la délégation de la Fédération française de boxe. Mais elle envisage son émancipation : « d’ici 2030 », avait indiqué la ministre des Sports de l’époque Marie Barsacq en septembre dernier.

En revanche, cette nouvelle fédération internationale ne regroupera pas l’ensemble des organisations de MMA comme l’UFC (Ultimate Fighting Championship), le Bellator, la PFL (Professional Fighters League), la KSW (Konfrontacja Sztuk Walki) ou encore Ares. À l’image de ce qui existe en boxe, la FIMMA sera une fédération amatrice. « Nous voulons faire progresser les combattants amateurs afin qu’ils puissent ensuite se tourner vers les ligues professionnelles », a exposé Han Wai Lock, membre du bureau directeur de l’AMMA. La FIMMA espère tout de même ne pas faire les même erreurs que son cousin de la boxe : la discipline a longtemps été menacée de disparaître du programme olympique.

© SportBusiness.Club — Novembre 2025

Allez plus loin avec Sport Business Club

Abonnement à Sport Business Club

Inscription à la newsletter

Le Goupe INfluencia