Clubs. Porte drapeau de la capitale limousine, le Limoges CSP reprend peu à peu son souffle. Lionel Peluhet a, durant l’été 2024, repris le club français, alors que ce fleuron du basket-ball tricolore était au bord du précipice. Désormais actionnaire majoritaire, l’homme d’affaires qui occupe des fonctions importantes au sein du groupe Les Mousquetaires a permis au CSP de retrouver de la sérénité durant l’exercice 2024/2025. Actuel 12e de Betclic Elite, le club évolue avec un budget de 6 millions d’euros en 2025/2026, dont les deux tiers (4 millions) sont issus des revenus billetterie et sponsoring.
« C’est un million supplémentaire par rapport à la saison précédente, commente Thomas Jacquemier, directeur exécutif du Limoges CSP. Nous avons la 8e masse salariale du championnat, en hausse de 500 000 euros. Cela nous a permis d’attirer de meilleurs joueurs pour viser plus haut au classement. L’objectif est d’aller titiller les meilleurs de temps en temps et d’arriver à un budget équilibré en 2029, année du centenaire du club ».
« Répondre à une problématique des entreprises«
Dans le cadre de sa reconstruction, le CSP est devenu en octobre 2025 le premier club de basket masculin à mission en France. « Une volonté forte de changer de modèle économique et replacer le club au cœur de son territoire et de la société, justifie l’ancien directeur général des Girondins de Bordeaux. Nous faisons du sport et autre chose. Cela va beaucoup plus loin qu’une politique RSE. C’est un dispositif contraignant qui va nous permettre de créer du lien avec nos partenaires ».
Cette initiative est même devenue un levier commercial pour le club français : trois cents entreprises sont partenaires du Limoges CSP. Les revenus de sponsoring ont bondi de 25% depuis le début de la saison 2025/2026. « Nous sommes en phase de conquête, explique Thomas Jacquemier. Devenir club à mission est en phase avec ce que les annonceurs et les entreprises recherchent : non plus de la visibilité, mais du sens. Le CSP répond aujourd’hui à une problématique des entreprises ».
Privés de la manne des transferts et des droits TV, les clubs de basket français doivent redoubler d’imagination pour affronter leur dépendance aux partenariats privés et publics. Pour la première fois de l’histoire de la Ligne Nationale de Basket (LNB), le budget moyen des clubs de première division dépasse la barre des 10 millions d’euros (10,3 millions d’euros). C’est 18% de plus par rapport à la saison 2024/2025.
© SportBusiness.Club – Novembre 2025