Ce lundi 11 mars à 4 heures du matin, il y avait encore de la lumière à l’Adidas Arena. C’est l’heure très tardive (ou très matinale) à laquelle les dirigeants de la Fédération Française de Badminton devait donner les clés de l’enceinte sportive de la Porte de la Chapelle, au Nord de Paris, aux équipes de Paris 2024. Dès 6h00, il était programmé de faire basculer la configuration du stade du badminton à la gymnastique rythmique. Un exercice grandeur réelle pour le Comité d’organisation des Jeux.
Les 23 000 spectateurs des Yonex Internationaux de France ne se sont certainement pas doutés que l’événement revêtait ce caractère de “test event” pour les Jeux de Paris 2024. Inaugurée en janvier dernier, l’Adidas Arena, qui prendra le nom officiel de “Aréna Porte de la Chapelle” durant les Jeux, est une des toutes nouvelles infrastructures. Il est donc indispensable de vérifier son fonctionnement afin d’éviter les mauvaises surprises le jour J. En premier lieu, la capacité à changer de configuration : ici, aux Jeux le badminton se terminera le 5 août et la gymnastique artistique prendra le relais trois jours après, le 8.
Combien de tourniquets ?
Durant les Internationaux de France les observateurs de Paris 2024 ont eu les yeux partout. Ainsi, au bord des courts, en plus de celle déjà prévue pour la compétition, une seconde table d’officiels avaient été installée. 4y afféraient les techniciens d’Atos et de Omega. Chacun était chargé de vérifier la compatibilité des applications et des transferts d’informations. Le tout passant pas le nouveau réseau déployé par Orange.
Au dehors de l’Adidas Arena, c’était aussi jours de tests. Là, il s’agissait notamment de vérifier le niveau de sécurisation du site. Devant l’enceinte, le boulevard Ney habituellement très fréquenté a été fermé à la circulation et bouclé par la police. Les autorités devront analyser les conséquences de ce barrage. Et décider, par exemple, s’il convient finalement d’interdire ou pas l’accès à cet axe routier.
C’est aussi le cas pour la ligne de tramway passant à proximité. Faudra-t-il la conserver en l’état ou la couper ? Porte de la Chapelle le tramway croise les autos auxquels il faudra ajouter durant les compétitions de Paris 2024 des flux de 6 000 spectateurs… trois fois par jour ! Un défi immense pour se site où la station de métro ne compte que deux tourniquets… Et évidemment il est impossible d’ici l’été prochain d’agrandir la bouche d’accès. De quoi donner un peu de travail aux observateurs de ces “tests events”.
Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Mars 2024