A moins de deux mois de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le Conseil d’administration des de Paris 2024, qui se réunit ce lundi 10 juin 2024, entre dans sa dernière ligne droite. Et au menu, il n’y aura pas que les questions liées au budget ou l’avancée des infrastructures. Le Comité d’organisation des Jeux (Cojo) doit faire face à une montée en puissance des fausses informations. Celles-ci peuvent être anecdotiques, comme la polémique sur les cachets des artistes lors des cérémonies.
Dans son édition de mercredi 29 mai dernier, Le Canard enchaîné, citant un document de “reporting budgétaire” du Cojo, affirmait que l’Etat allait régler 2,7 millions d’euros pour payer deux “top artistes” vendredi 26 juillet sur la Seine. Le journal satirique affirmait par ailleurs que Céline Dion était une de ces deux artistes et que cette décision avait été prise par le président de la République, Emmanuel Macron.
“C’est le Cojo qui choisit les artistes”, ont réfuté deux sources proches du dossier à l’AFP. Quelques jours plus tard, Paris 2024 a affirmé que les artistes qui seront choisis ne “percevront pas de cachet pour leur prestation”. Seuls les “frais de production technique et d’organisation des performances” seraient pris en charge.
Cela peut aussi être beaucoup plus grave. Un cabinet d’études de Microsoft a récemment publié un rapport mettant en exergue deux groupes d’influence russes chargés de mener des “attaques nuisibles” contre les Jeux olympiques de Paris 2024. Le document précise que ces contenus, diffusés par une multitudes de comptes pilotés sur les réseaux sociaux, visaient à diffamer le Comité International Olympique ou Emmanuel Macron le Président de la République.
Il y a quelques jours, a circulé sur les réseaux de messagerie, comme WhatsApp, un pseudo message censé préciser les futures fermetures de routes et autoroutes durant la période des Jeux. Il était ainsi écrit que l’ensemble de l’Autoroute A1 entre Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle, au Nord, allait être totalement fermé à la circulation. Information fausse : au pire, seule une voie olympique sera fermée au public. “Paris 2024 n’est pas à l’origine des contenus qui sont diffusés, et dénonce avec force cette usurpation,” a réagi le Cojo obligé désormais de composer avec cette nouvelle discipline non sportive.
Bruno Fraioli (Avec AFP)
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