Ce n’est pas une, mais seize contre-la-montre dans lesquels sont engagées les équipes opérationnelles de Paris 2024. A la mi-temps des Jeux olympiques, qui se concluent dimanche 11 août, seize sites de compétition changent de configuration : Roland-Garros passe du tennis à la boxe, le Grand Palais éphémère du judo à la lutte, l’Accor Aréna de Bercy de la gymnastique au basket-ball, le Hall 6 de Paris Expo du handball à l’haltérophilie… La liste est longue.
« C’est un aspect de l’organisation dont on parle moins mais qui est crucial,» assure Tony Estanguet, le président de Paris 2024 en visite sur le chantier du Grand Palais qui passe de l’escrime au taekwondo. « Ces transitions sont le résultat de la meilleure optimisation possible des sites, poursuit-il dans le bruit des coups de marteaux. Nous sommes dans un logique de mutualisation. Certains changements sont audacieux. C’est parfois un casse-tête chinois ». D’autant qu’il faut aussi que la fédération internationale donne son feu vert.
Ne pas se marcher sur les pieds
Certaines transitions sont déjà terminées, comme celles du Stade de France, passé du rugby à l’athlétisme, ou du Centre Aquatique Olympique, du water-polo au plongeon. « Ce n’étaient pas les opérations les plus compliquées, reconnait Edouard Donnelly, le Directeur exécutif des opérations chez Paris 2024. Ca devient moins facile quand on a un temps très limité ». C’est le cas à l’Accor Aréna de Bercy où une équipe d’une centaine d’ouvriers n’ont que 19 heures pour enlever les agrès de gymnastique et installer le parquet du basket-ball.
Pour réussir ces challenges, le timing est détaillé minute par minute sur des tableurs pouvant atteindre le millier de lignes. « La problématique c’est la coordination des différentes équipes, explique Julie Neime, la Directrice du site du Grand Palais. Personne ne doit se marcher sur les pieds. C’est un vrai balai ». Et gare au grain de sable, même s’il est très excusable. Au Grand Palais Ephémère, les opérations ont débuté avec 1h30 de retard… à cause de la célébration des Français après leur victoire dans le tournoi par équipes de judo. En mettant les bouchées doubles, moins de 36 heures après, les lutteurs sont tout de même entrés en jeux. Dans les temps.
Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Août 2024
