Fédérations. La fédération française de boxe (FF Boxe) a décidé de quitter la controversée International Boxing Association (IBA) actuellement en conflit avec le Comité International Olympique (CIO) pour s’affilier auprès de World Boxing, la nouvelle fédération internationale de la discipline, indique un communiqué publié lundi 4 novembre 2024. L’instance sportive explique ce choix en vue de « garantir à la boxe française sa place aux Jeux Olympiques ».
Du fait d’années de conflit entre le CIO et l’IBA, la boxe joue sa place aux Jeux olympiques. Le CIO doit décider en 2025 de garder ou non le sport au menu des Jeux olympiques , soumettant son maintien à l’émergence d’une nouvelle fédération internationale. La fédération française a donc décidé de suivre d’autres pays en rejoignant une organisation concurrente, World Boxing, qui a entamé des discussions avec le CIO.
La Fédération qualifie la décision de “désaffiliation” de l’IBA, prise par son comité directeur, de “majeure”, car “motivée par la volonté de garantir à la boxe française sa place aux Jeux Olympiques et de renforcer la stabilité des clubs”, est-il indiqué dans le communiqué. « L’initiative s’appuie sur une lettre de David Lappartient, président du CNOSF et candidat à la présidence du CIO, rappelant que, à la suite des récentes décisions du Comité International Olympique (CIO), la boxe n’est plus reconnue comme sport olympique pour les Jeux de Los Angeles 2028”.
“En rejoignant World Boxing, la FFBoxe souhaite garantir un avenir olympique à ses athlètes, assurer une stabilité pérenne aux clubs et inscrire la discipline dans une dynamique de développement et de succès en France”, poursuit la FF Boxe. Le conflit entre le CIO et l’IBA, présidée par le Russe Umar Kremlev, s’était invité cet été aux JO de Paris, avec le cas de deux concurrentes, l’Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting, que l’IBA avait disqualifiées en arguant de « tests de genre » jamais précisés.
La décision de la Fédération devra être « soumise à validation » de l’Assemblée générale du 14 décembre prochain qui sera également élective. Sarah Ourahmoune, médaillée d’argent aux Jeux de Rio 2016, a annoncé qu’elle était candidate à la présidence de la FFB, associée avec le président sortant Dominique Nato. Le duo était favorable pour un passage à World Boxing. L’autre candidate, Estelle Mossely, médaillée d’or à Rio, était elle pro IBA, dont elle était une ambassadrice. (Avec AFP)
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