Biotherm transforme son bateau en laboratoire scientifique
Trente-deux kilos. C’est le poids que Paul Meilhat embarquera en plus sur son monocoque Biotherm pour disputer le Vendée Globe. Alors que tous les marins de la course autour du monde en solitaire, qui se lance dimanche 10 novembre 2024 des Sables-d’Olonne (Vendée), sont à la traque du moindre gramme supplémentaire sur leur bateau, le skipper de Biotherm, lui, partira avec un bagage supplémentaire un peu volumineux : un microscope géant capable d’analyser toutes les 20 minutes les microorganismes des mers traversées par le skipper. Un outil technologique unique développé par la Fondation Tara.
« C’est un projet intégré dès le départ dans le bateau, explique Paul Meilhat. Cette approche est assez nouvelle et n’est pas comme une contrainte pour la performance sportive. Cela apporte du sens ». Malgré ce poids supplémentaire, que ne supporteront pas ses concurrents, le skipper estime avoir les armes suffisantes pour se battre sportivement. Il n’a qu’une crainte : une panne de l’appareil et qu’il ne puisse pas le réparer.
Revenu dans la voile en 2021 après avoir écrit une page de la course au large dans les années 1980 avec Florence Arthaud, Biotherm approuve ce projet que la marque de cosmétique finance, en plus de l’investissement dans le bateau, à hauteur de 200 000 euros. « Nous sommes engagés avec la Fondation Tara depuis 7 ans, et ce n’est pas pour chercher un “label” car ce partenariat a un réel impact sur l’amélioration de nos produits,» explique Dania Blin, Directrice du développement durable chez Biotherm.
Une large palette de sports
Plus généralement, la voile est l’élément central de la stratégie de communication dans le sport de la marque du groupe L’Oréal. A côté, Biotherm compte sur des ambassadeurs sportifs. Il y a eu David Beckham, Bixente Lizarazu ou le marin François Gabart. Aujourd’hui c’est Théo Curin nageur handisport. « Ce sont avant tout des athlètes porteurs d’un système de valeurs, précise Carole Pasco-Domergue, Directrice de la communication de Biotherm. Notre univers c’est “l’activité” ». La marque est ainsi également engagée dans des domaines comme le Pilates ou le Yoga à travers d’influenceurs.
« Nous cherchons à avoir une palette la plus large possible car note cible de consommation est mixte, poursuit la responsable. Pour la voile, les retombées sont plutôt sur les hommes, mais cela tombe bien car nous sommes leaders mondiaux de la cosmétique hommes ». L’accord de partenariat avec Paul Meilhat arrive à échéance en 2025.
La suite n’est pas encore décidée. Biotherm ne s’interdit rien : une suite, même en co-partenariat, un engagement avec d’autres athlètes, le sponsoring d’événements sportifs… Peut être un panachage de ces stratégies. Ce sera pour un cycle qui débutera en 2025. « Même si nous aimons gagner, la performance sportive ne sera pas le critère principal,» observe Carole Pasco-Domergue. Au contraire des valeurs de développement durable.
