RSE. Lors du colloque Next organisé par France Outdoor ce vendredi 29 novembre 2024 à Lyon, Maël Besson, fondateur de l’agence Sport 1.5, a rapporté les projections inquiétantes d’une étude prospective menée en partenariat avec AXA et publiée en juillet dernier. Le rapport évalue l’impact du changement climatique sur les pratiques sportives d’ici 2050, illustrant les défis majeurs qui attendent les organisateurs d’événements.
Ainsi, à l’horizon 2050, la tenue d’un marathon à Paris en août 2050 pourrait devenir impossible. « Pendant 12 jours, les températures maximales dépasseront 28 degrés, soit une durée doublée à celle que nous connaissons actuellement », a averti Maël Besson. Des conditions jugées incompatibles avec des épreuves d’endurance.
Autre exemple frappant : à Athènes, en Grèce, le parcours VTT des Jeux olympiques de 2004 pourrait être impraticable pour l’organisation d’une course en été. « L’allongement de la saison des incendies de 19 jours, soit une augmentation de 12%, compliquera considérablement la mise en place de ce type d’événement », a-t-il expliqué. De son côté, Turin (Italie) risque de perdre ses compétitions hivernales : le biathlon pourrait être compromis en raison du manque de neige.
Face à ces bouleversements, Maël Besson a appelé les acteurs du sport à anticiper. « Il faudra adapter les horaires, revoir les calendriers et accepter que les modèles économiques évoluent », a-t-il insisté. Il a cité l’exemple du biathlon, où « la moitié des courses se déroule déjà en ski-roues ». Pour le fondateur de Sport 1.5, le sport outdoor continuera d’exister, mais sous de nouvelles formes : « La pratique se poursuivra car nous avons besoin d’émotion, mais elle sera différente. »
© SportBusiness.Club Novembre 2024
