12 juin 2025

Temps de lecture : 2 min

L’Odysée Ultim, “des retombées mondiales” pour Antibes

Antibes accueillera en 2026 une course de trimarans Ultim. Un choix stratégique pour la ville qui y voit la possibilité de renforcer sa visibilité internationale, au croisement du Festival de Cannes et du Grand Prix de Monaco voisins.

Antibes (Alpes-Maritimes) mise sur la voile pour renforcer son rayonnement international. En mai 2026, la ville accueillera L’Odyssée Ultim, une course de trimarans géants disputée entièrement en mer Méditerranée. Pour l’occasion, la municipalité investira 150 000 euros dans l’événement. Un budget jugé rentable par Audouin Rambaud, délégué au tourisme de la ville. Il attend plusieurs millions d’euros de retombées médiatiques, portées notamment par la proximité du Festival de Cannes et du Grand Prix de Monaco.

Pourquoi Antibes a-t-elle voulu organiser une course ?

Audouin Rambaud : « Antibes n’a pas forcément voulu une course. Ce projet nous a été proposé et nous avons pris conscience que c’était très bénéfique pour la ville en termes de retombées médiatiques à l’échelle mondiale. En tant que délégué au tourisme, ma mission est de promouvoir la ville d’Antibes à travers le monde, et j’ai estimé que cette course serait un vecteur formidable pour cela. Nous serons ville de départ et d’arrivée, et il y aura des caméras partout. D’autant plus que le Festival de Cannes (12 au 23 mai 2026) et le Grand Prix de Formule 1 de Monaco (5 au 7 juin 2026) auront lieu quasiment au même moment. »

Quelles retombées médiatiques attendez-vous ?

A.R. : « D’après l’Argus de la presse – c’est-à-dire l’estimation de ce que coûterait une publicité équivalente dans les médias – nous atteignons environ 9 millions d’euros de retombées médiatiques grâce aux événements organisés dans la ville, comme le festival de jazz. Une course comme L’Odyssée Ultim aura un rayonnement international, ce qui devrait générer des retombées encore plus importantes. Pour 100 000 euros investis, on pourrait en obtenir l’équivalent de un, deux, voire trois millions. C’est tout l’intérêt de ce choix. »

Est-ce que cela permettrait d’attirer un autre public, plus sportif ?

A.R. : « La voile est une discipline multigénérationnelle. Elle intéresse tous les publics. Il suffit de voir le succès du Vendée Globe. Cela attire un public immense. Les skippers sont devenus les nouveaux héros modernes. »

Quels ont été les retombées de la Finistère Atlantique course disputée entre Concarneau (Finistère) et Antibes, en 2024 ?

A.R. : « C’était un test, et nous n’avons pas quantifié les retombées. Il y en a eu, c’est certain : le public était présent, a consommé dans les bars et restaurants, et a logé dans les hôtels de la ville. Pour 2026, nous réaliserons une évaluation. »

Combien la ville investit-elle lorsqu’elle accueille une course d’Ultims ?

A.R. : « En 2024, cela représentait 50 000 euros pour la ville. Pour L’Odyssée Ultim, nous serons plus autour de 150 000 euros. Mais l’événement sera bien différent : il durera douze jours, avec plus de 100 000 personnes attendues dans le village de la course. »

Entretien : Killian Tanguy, correspondant à Nice (Alpes-Maritimes)
© SportBusiness.Club – Juin 2025 

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