26 juillet 2025

Temps de lecture : 3 min

Un an après, Paris ravive la flamme des Jeux

Un an après la cérémonie d’ouverture sur la Seine, Paris a célébré l’anniversaire des Jeux 2024 avec une journée de commémoration marquée par l’émotion, l’héritage… et un grand soleil.

Un an après la cérémonie d’ouverture sur la Seine, Paris a célébré samedi 26 juillet 2025 la première bougie de ses Jeux olympiques et paralympiques avec une journée dense en symboles. De l’eau, du soleil, des discours et beaucoup de nostalgie ont marqué cet anniversaire très institutionnel, imaginé comme un hommage aux souvenirs et aux héritages. La journée avait débuté là où tout avait commencé : sur les berges de la Seine, cette fois sous un soleil éclatant, bien loin de la pluie qui avait accompagné la cérémonie d’ouverture du 26 juillet 2024.

De quoi rappeler des souvenir à Tony Estanguet. « Mais moi j’ai un gros problème, il fait beau : du coup, ce n’est pas un vrai anniversaire», a-t-il plaisanté au Grand-Palais à la mi-journée devant de nombreux invités, anciens volontaires et collaborateurs du comité d’organisation. L’ex-président de Paris 2024 a, une nouvelle fois, été ovationné pour sa gestion du projet. « Le monde se souvient de Paris et va continuer à se souvenir de Paris», a ensuite déclaré Kirsty Coventry, la nouvelle présidente du Comité international olympique (CIO), qui a elle aussi rappelé, avec le sourire, qu’un peu de pluie aurait permis de recréer l’ambiance d’il y a un an.

Le souvenir de cette cérémonie sur la Seine plane encore sur les esprits. Thomas Bach, alors président du CIO, a confié avoir été profondément ému par le final de cette soirée hors norme. Il a évoqué “un soulagement parfait” après toutes les incertitudes liées à cette première mondiale : organiser une cérémonie d’ouverture en plein air, sur six kilomètres du fleuve. Un an plus tard, la Seine est redevenue le théâtre d’une célébration plus calme mais tout aussi symbolique, notamment à hauteur du bras Marie, où s’est rendu Tony Estanguet avec la maire de Paris, Anne Hidalgo. Le lieu, transformé pour accueillir la baignade, incarne l’un des héritages les plus visibles des Jeux.

Ce samedi 26 juillet 2025, la journée a ensuite pris une dimension plus mémorielle avec l’inauguration du parvis Alice Milliat à la Porte de la Chapelle (Paris 18e). Dix statues y ont été installées pour représenter les “femmes illustres” mises à l’honneur lors de la cérémonie d’ouverture. Les noms de ces figures marquantes du sport ou de la culture ont été lus un à un par Thomas Jolly, le directeur artistique de Paris 2024.

La suite du programme a conduit la délégation officielle en Seine-Saint-Denis. Première étape : le Centre aquatique olympique (CAO) à Saint-Denis, ouvert gratuitement au public pour l’occasion. Cette infrastructure incarne l’héritage des Jeuxa. Dans l’après-midi, les festivités se sont déplacées vers le parc Georges-Valbon de La Courneuve, sur une zone longtemps polluée, réhabilitée grâce aux Jeux. Le “terrain des essences” devait initialement accueillir les épreuves de tir sportif, finalement déplacées à Châteauroux (Indre). Ce site a retrouvé un usage public, et a notamment servi de point de départ au marathon paralympique.

Le département de la Seine-Saint-Denis, territoire-phare de l’héritage olympique, s’est aussi vu doter d’un nouveau symbole avec l’inauguration des anneaux olympiques dans le parc Georges-Valbon. Ce sont les troisièmes du territoire après ceux du CAO et de la passerelle de L’Ile-Saint-Denis. Ils s’ajoutent aux “agitos”, emblèmes paralympiques, installés devant le Prisme de Bobigny, nouvel équipement dédié à l’handisport. « C’est une fierté pour tous les habitants», a commenté Stéphane Troussel, président du conseil départemental.

Après une journée dense, les personnalités ont été conviées à un dîner à l’Hôtel de Noirmoutier, résidence du préfet de la région Île-de-France, avant de rejoindre les Jardins des Tuileries pour l’ultime séquence. Depuis le 21 juin, la vasque olympique y a été réinstallée pour l’été. Son allumage, à la nuit tombée, a marqué la fin de cette journée anniversaire. Un moment perturbé par une action politique : Amnesty International a projeté sur la vasque un message au laser “Stop Génocide à Gaza”. Une intervention destinée à alerter l’opinion sur la situation dans les territoires palestiniens. Un rappel que, même en pleine célébration, le sport reste un espace d’expression et parfois de contestation.

Bruno Fraioli (avec AFP)
© SportBusiness.Club -Juillet 2025

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