Interview. Éloigné des courts de tennis depuis février 2025 après une rupture du tendon d’Achille, Lucas Pouille met ce temps de repos à profit. Le Nordiste, ex n°10 mondial à l’ATP (2018), est notamment devenu actionnaire du groupe Magellan, distributeur et licencié de marques de sports de raquette comme Prince. Il s’agit d’un premier pas dans l’entreprenariat pour le tennisman qui travaille également sur d’autres projets.
Comment est née cette collaboration ?
Lucas Pouille : « Nous avons commencé à discuter il y a quelques mois. Le groupe Magellan distribue Prince. J’ai justement joué avec les raquettes de la marque dès mes 15 ans. J’étais très motivé à l’idée de remettre Prince sur le devant de la scène. J’arrive en tant qu’actionnaire pour développer la marque en France et en Europe. Je vais être là comme conseiller stratégique en amenant mon expérience, mon expertise du matériel et mes contacts .J’adhère au projet parce qu’il est familial, clair, sur le long terme et tourné vers le terrain ».
Quelle est votre relation à l’entreprenariat ?
L.P. : « C’est la toute première fois que je m’implique dans un projet en tant qu’actionnaire. Durant une carrière sportive, le temps est compté. Tout va trop vite. Ces derniers mois je suis un peu en retrait du circuit ces donc j’ai trouvé le bon moment pour enclencher quelque chose que j’avais en tête depuis plusieurs mois. C’est important d’investir l’argent que j’ai pu générer durant ma carrière. Il faut aussi reconnaître que je suis plus sur la fin que sur le début de ma carrière d’athlète ».
Quelle est votre vision du sponsoring ?
L.P. : « Quand on signe un partenariat c’est gagnant gagnant. C’est ma vision. Je suis toujours très content de faire des opérations avec les marques. Je suis ravi de passer du temps avec les fans ou les clients de l’entreprise qui m’accompagne. Cela permet de rencontrer du monde et de se faire un carnet d’adresse très large. J’ai toujours été curieux des projets dont on me parlait ».
Etes-vous exigeant avec les marques avec lesquelles vous vous associez ?
L.P. : « Oui. J’ai toujours eu un regard très attentif à mes sponsors. Il faut évidemment des valeurs communes et même si le chèque est moins important. J’ai refusé plusieurs fois des contrats avec de gros montants car je n’étais pas en accord avec l’éthique. Après, les agents sont là pour accompagner les athlètes, notamment lorsqu’on est plus jeune ».
Envisagez-vous un avenir dans les médias ?
L.P. : « J’ai déjà eu l’occasion de travailler pour différents diffuseur. J’ai été consultant pour Eurosport et Prime Vidéo sur les dernières éditions de Roland-Garros. C’est quelque chose qui me plaît. A voir en fonction des opportunités ».
Quelle sera la suite pour vous ?
L.P. : « Je suis en convalescence. En pleine rééducation. J’accompagne Arthur Rinderknech dans son “taf”. J’ai aussi plusieurs projets de start-up dont je ne peux pas parler encore. Plusieurs projets sont dans les tuyaux ! »
Entretien : Titouan Laurent
© SportBusiness.Club – Novembre 2025