Organisations. Une étude du cabinet Circle Strategy, publiée jeudi 18 décembre 2025, propose de repenser en profondeur le modèle des Jeux olympiques d’hiver en instaurant une rotation entre cinq sites “permanents”. L’objectif est de limiter à la fois les coûts d’organisation et l’impact environnemental, en s’appuyant sur des territoires déjà équipés. « Après un siècle d’histoire, les Jeux d’hiver restent un événement majeur, mais leur modèle atteint aujourd’hui un point de rupture,» estime Jean-Marc Liduena, directeur général du cabinet, évoquant l’ampleur des investissements et la pression croissante sur les territoires hôtes.
Selon l’étude, depuis 2010, les Jeux d’hiver enregistrent un déficit moyen de 4,7 milliards de dollars (environ 4,3 milliards d’euros), lié principalement aux coûts de construction, évalués à 5,3 milliards de dollars en moyenne par édition. Plus de la moitié des infrastructures auraient été construites ex nihilo lors des éditions récentes. À ces enjeux économiques s’ajoutent des contraintes climatiques de plus en plus fortes : 77% des épreuves se déroulent en plein air et le nombre de sites viables pourrait passer de 93 en 2025 à seulement 30 d’ici 2080.
Circle Strategy propose ainsi de définir cinq “hubs permanents” et une rotation fixe tous les quatre ans. Les zones identifiées comme viables sont les Alpes françaises, les Alpes suisses, les Rocheuses canadiennes, les Rocheuses américaines et le Japon. Sur les 25 prochaines éditions, le cabinet estime que ce modèle permettrait une réduction de 72% des coûts de construction et une division par deux des émissions carbone, avec des profits moyens estimés à 2,2 milliards de dollars par édition (environ 2 milliards d’euros). Une approche déjà évoquée ces dernières années par le Comité international olympique.
© SportBusiness.Club – Décembre 2025
