En accueillant une dizaine de rencontres d’Euroligue à la LDLC Arena de Décines-Charpieu, deux fois plus grande que sa salle de l’Astroballe, l’Asvel compte sur ces belles affiches européennes et une ambiance inspirée des salles de NBA pour élargir sa communauté de fans. « La saison dernière, 100 000 personnes en dix rencontres sont venues à l’Arena,» inaugurée en novembre 2023, a déclaré à l’AFP Christophe Just, directeur commercial et du développement de l’Asvel.
Membre permanent de la plus prestigieuse compétition européenne de basket depuis trois saisons, le club villeurbannais a reçu vendredi 1er novembre 2024 le Bayern Munich (défaite 71 à 84) avant d’accueillir les stars du Fenerbahçe (Turquie) la semaine prochaine ou encore du Panathinaikos (Grèce), champion en titre, en février 2025.
Face aux Allemands près de 9 000 spectateurs étaient présents dans les travées de l’Arena, une salle, à l’ombre du Groupama Stadium, qui peut en accueillir jusqu’à 12 000. Sa capacité est bien supérieure aux 5 600 places de l’Astroballe. « L’Euroligue à l’Arena, avec de très grandes équipes et de très bons joueurs, tant à l’Asvel que chez les adversaires, amène une plus grande visibilité, une plus grande attractivité du club et permet aussi d’élargir la communauté,» a affirmé Christophe Just.
Un public déguisé
Pour attirer au-delà des fans de basket, le club du quadruple champion de NBA Tony Parker mise également sur une ambiance inspirée des salles américaines. « À l’Astroballe, on est sur du basket où le spectateur est plus proche du parquet, avec une autre ambiance qu’à l’Arena où c’est très “divertissement”. On se rapproche alors d’un environnement USA avec une touche française,» a souligné Christophe Just.
Face au Bayern Munich, dont la renommée basket n’atteint pas celle de l’équipe de football, le club rhodanien avait prévu toute une série d’animations autour d’Halloween : 1er novembre oblige. Les fans étaient invités à venir voir la rencontre déguisés. « Mais si nous recevons Barcelone ou le Real Madrid (habitués du Final Four de la compétition ces dernières saisons, ndlr), la nature du club adverse suffit à elle-même pour remplir la salle,» a précisé Christophe Just.
Loin du Top 8 européen
Avec des places entre 24 et 150 euros pour la rencontre face au Bayern à l’Arena, le prix moyen du billet est plus élevé que lors des rencontres de l’Asvel à l’Astroballe. « Mais le spectacle n’est pas le même non plus, fait observer le Directeur commercial. Les matches à l’Arena renforcent aussi nos affluences à l’Astroballe pour les rencontres de championnat de France ».
Seul club français assuré de rester pour plusieurs années en Euroligue, compétition de clubs la plus importante derrière la NBA, l’Asvel compte sur le tournoi continental, le Championnat de France Élite et ces deux salles pour diversifier son public. « Notre base de fans, en constante augmentation, est originaire de l’agglomération lyonnaise quand nous évoluons à l’Astroballe, mais à Décines (à moins de 10 km à l’est de Villeurbanne et plus en périphérie de Lyon, ndlr), les gens viennent de départements limitrophes, jusqu’à la Suisse,» poursuit Christophe Just.
Le renforcement de cette base de fans passera également par des résultats sportifs. Or depuis trois ans, l’Asvel n’a jamais fait mieux que la quatorzième place (2021/2022), loin du Top 8 qualificatif pour les quarts de finale. Toujours friable à l’extérieur avec quatre défaites en autant de rencontres d’Euroligue cette saison, l’Asvel a malheureusement concédé sa première défaite à domicile face à Munich. (Avec AFP)
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