Interview. Après la première semaine des Jeux olympiques de Paris 2024, le président du Comité olympique et sportif français (CNOSF) David Lappartient, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra et le manager de la haute-performance à l’Agence Nationale du Sport (ANS) Claude Onesta ont tiré un premier bilan. La ministre des Sports, habillée d’un tee-shirt où une phryge pointait le bout de son nez, a notamment souligné la qualité de l’organisation.
À mi-parcours, peut-on déjà parler d’une réussite ?
Amélie Oudéa-Castéra : « Il faut rester humbles et concentrés bien sûr, mais à ce stade, oui il est possible de parler de réussite. Nous démontrons une organisation aussi irréprochable que possible, à la fois sur le plan de la sécurité, des transports, de l’accueil touristique, de la santé, de la baignabilité de la Seine et du fonctionnement de nos enceintes sportives. Cela vient illustrer le grand savoir-faire français en matière d’organisation des événements sportifs internationaux et qui doit permettre au pays de réaliser, à nouveau, qu’il est capable de faire de grandes choses. »
L’engouement a également gagné l’ensemble du territoire.
A. OC. : « Ce sont réellement les Jeux de toute une nation. Il y a près deux millions de Français qui se sont rendus dans l’une des 162 fan-zones qui sont dans les différents territoires. 100 000 personnes, là aussi de tous les territoires, ont été invitées par l’État pour assister à des épreuves. Et nous avons également mis en place un dispositif intitulé “été olympique et paralympiques“, qui est apporté à 1,6 million de Français, avec 90 000 jeunes dans des colonies de vacances qui vivent un été de sport autour des valeurs de l’olympisme. Enfin, je veux souligner la maîtrise des coûts. Nous avons été attentifs, avec le comité d’organisation et son président Tony Estanguet, afin de veiller à ce qu’il y ait une bonne maîtrise de nos coûts. »
Il y a quelques jours, vous vous étiez dit favorable à ce que les sportifs médaillés reçoivent la Légion d’honneur. Est-ce que les discussions ont avancées ?
A. OC. : « Nos très grands sportifs qui font de très grandes choses méritent la reconnaissance de la nation. Mais cette décision relève du président de la République. Il choisira de la prendre dans son calendrier avec ses modalités. Il sait bien faire ce genre de choses. »
Propos recueillis par Killian Tanguy
© SportBusiness.Club Août 2024