26 novembre 2024

Temps de lecture : 3 min

Antoine Arnault (LVMH): “Ce Grand Prix du Sport Business est un beau signe de reconnaissance”

Interview. Directeur de l’Image et de l’Environnement chez LVMH et membre du Conseil d’administration, Antoine Arnault a été un des artisans dans l’établissement du partenariat entre le groupe de luxe et le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. LVMH a remporté le premier Grand Prix du Sport Business, décerné mardi 26 novembre 2024 par SportBusiness.Club, une distinction dont le dirigeant se félicite dans cet entretien* exclusif.

Découvrez le palmarès complet du Grand Prix du Sport Business

Avec les Jeux de Paris 2024, LVMH a signé son premier partenariat majeur avec les Jeux Olympiques et Paralympiques. Vous avez côtoyé des marques de renommée mondiale, présentes depuis très longtemps dans mouvement olympique. Dans ce contexte, LVMH remporte le Grand Prix du Sport Business pour l’ensemble de sa stratégie autour des Jeux. Etes-vous surpris par cette reconnaissance ?

Antoine Arnault : « Cela fait quelques années que nos Maisons, comme Louis Vuitton, TAG Heuer, Hublot etc. s’impliquent fortement dans le sport, toutefois c’était en effet une première dans le sport pour le groupe LVMH en tant que tel, et on a démarré fort avec un Partenariat pour les JOP, donc nous sommes très heureux de ce Prix qui montre que ce premier essai a été transformé avec succès. C’est un beau signe de reconnaissance. Et nous avons eu beaucoup de plaisir à côtoyer les autres partenaires des Jeux, qu’ils soient de Rang 1 ou Internationaux. Nous avons été très bien accueillis dans cette grande famille ».

Quels ont été les retours concrets pour vos différentes Maisons impliquées dans les Jeux ?

A.A. : « Pour nous les Jeux n’étaient pas un enjeu Business, c’était avant tout un enjeu d’Image, de pouvoir faire rayonner le savoir-faire français au travers des mission des nos Maisons. Nos Maisons ont su relever ce défi de la plus belle des manières avec des équipes extrêmement impliquées. Le retour concret est donc d’abord un retour de visibilité, d’impact de l’image de marque, et de fierté interne ».

Le plateau utilisé pour apporter les médailles de Paris 2024 aux athlètes constitue une véritable innovation. Cette idée a-t-elle été facile à imposer au CIO ?

A.A. : « Nous n’avons pas imposé, tout s’est fait évidemment avec l’accord des parties. Nous avons su en revanche proposer un projet qui avait de l’ambition, qui était en effet créatif et innovant, et convaincre de ce qu’une belle cérémonie des victoires, incluant ce plateau des médailles de Louis Vuitton, mais aussi les médailles désignées par la Maison Chaumet, et les tenues des remettants qui était un projet LVMH avec la circularité créative au cœur du projet, pouvait apporter à l’image de Paris, de Paris 2024 et à l’ensemble de la compétition ».

Quelle est aujourd’hui la nature des relations entre LVMH et le CIO ? Pourriez-vous encore être partenaire lors de prochains Jeux ?

A.A. : « Depuis le début nous sommes partenaires du Cojop Paris 2024 et non du CIO, mais nous avons en effet des liens avec le CIO que nous avons rencontré plusieurs fois. Paris était très particulier puisque c’est le cœur battant de nos Maisons et de l’histoire du Groupe. L’histoire serait certainement différente avec des Jeux dans d’autres villes. Il est trop tôt pour se prononcer sur un partenariat sur de prochains Jeux, mais il est clair que cela a donné encore plus le goût du sport au Groupe et à ses Maisons ».

Le groupe a également annoncé s’investir dans la Formule 1. Est-ce le début d’une grande histoire entre le sport et LVMH ?

A.A. : « L’histoire n’en est pas à ses débuts, Louis Vuitton, TAG Heuer et Moët & Chandon ont été très impliqués historiquement sur le circuit, et sur des Grands Prix. Il y a donc un historique favorable, mais aussi l’ambition d’investir ce champ plus fortement que par le passé pour élever l’expérience de la F1. Donc c’est le démarrage d’une très belle aventure ! »

Vous avez annoncé l’implication personnelle de votre famille dans le rachat du Paris FC. Un investissement du groupe LVMH ou d’une de ses maisons dans le football était-il écarté ?

A.A. : « Plusieurs de nos Maisons comme Louis Vuitton, Dior ou Loro Piana ont déjà et depuis plusieurs années des partenariats avec clubs de football ou de grands événements comme la Coupe du Monde. Sur un investissement, c’était différent, c’était une volonté de notre famille d’investir dans un club qui a bien progressé mais qui reste en construction et le Paris FC a tout de suite retenu toute notre attention ».

Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Novembre 2024

(*) Entretien réalisé par échanges de mails.

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