6 mars 2025

Temps de lecture : 2 min

Avec le running, Hyundai vend davantage de voitures

Interview. Lionel French Keogh n’a presque rien à envier à Stéphane Diagana. Par une soirée parisienne et glaciale de février 2025 à Paris, le président de Hyundai France suit avec une certaine facilité l’élégante foulée de l’ancien athlète français, aujourd’hui ambassadeur du constructeur automobile sud-coréen. Avec eux, une centaine de coureurs participe à une session d’entraînement de course à pied organisée par la marque, en collaboration avec Adidas et I-Run. L’opération est supervisée par l’agence Havas Play.

De quoi renforcer encore un peu plus le positionnement de Hyundai dans le running et, au passage, préparer au mieux l’Harmonie Mutuelle Semi de Paris, qui se tient dimanche 9 mars 2025 et dont la marque est l’un des principaux partenaires. A petites foulées, Lionel French Keogh a confié à SportBusiness.Club combien cet univers est désormais important pour Hyundai.

Quel est l’objectif de ce genre de rendez-vous ?

Lionel French Keogh : « Un événement comme celui de ce soir démontre la légitimité de la marque dans le running. Nous sommes ici associés à Adidas et à I-Run. C’est la preuve que nous travaillons bien et que nous avons désormais de la crédibilité dans cet univers. »

Vous ne regrettez pas votre choix d’investir sur le running ?

L.F.K. : « Non. Mais il faut reconnaître qu’à l’origine, voir un constructeur automobile s’associer à la course à pied pouvait paraître surprenant : ce n’était pas naturel. Mais nous avons trouvé un axe autour du bien-être, de la technologie et de l’environnement. L’objectif était de toucher les coureurs avant les élites. Quand on regarde les valeurs de la marque, la discipline qui s’en rapproche le plus, c’est le running. C’est une satisfaction. »

Quelles retombées observez vous ?

L.F.K. : « Avec ses actions dans le running, Hyundai s’adresse à une communauté très large. On parle de près de huit millions de pratiquants réguliers. Nous sommes partenaires de cinq courses à l’échelle internationale. Notre notoriété en profite. C’est important, car quand Hyundai investit dans quelque chose, il faut avoir des retombées et être capable de mesurer leur impact. C’est un très bon investissement. Quand je mets un euro dans le running, je dois m’assurer que c’est plus efficace que de le mettre dans une publicité à la télévision. »

Sont-elles plus importantes qu’à l’époque du partenariat de Hyundai avec le football ?

L.F.K. : « Il y a plus de monde qui regarde le football que de personnes qui regardent la course à pied. En revanche, en termes de pratiquants, il n’y a pas photo. C’est l’inverse. L’approche est donc très différente. Sur le semi-marathon de Paris, dont nous sommes partenaires, il y aura 55 000 participants. Vous pouvez ajouter au moins autant de spectateurs. Dans ce cadre, vous avez une proximité inégalable. C’est extrêmement intéressant, car le running est très captif et permet de créer une préférence de marque. »

Le running fait-il vendre plus de voitures ?

L.F.K. : « Oui. Clairement. Nous sommes capables de démontrer qu’un coureur est plus enclin à acheter un de nos véhicules qu’une personne qui ne pratique pas la course à pied. »

Quelles sont les perspectives à venir ?

L.F.K. : « Nous devons maintenant continuer à trouver les bons leviers, les bonnes opérations et les bons partenariats. L’objectif est de développer la communauté autour de la marque et de la course à pied. »

Entretien : Titouan Laurent
© SportBusiness.Club Mars 2025

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