Thomas Bach, qui dirige le Comité international olympique (CIO) depuis 2013, a annoncé samedi 10 août 2024 qu’il ne briguera pas de troisième mandat. L’allemand quittera donc son poste au premier semestre 2025, échéance de son 2e mandat. Une prolongation, évoquée lors de la session du CIO 2023 en Inde, aurait supposé de modifier la Charte olympique. « Après une profonde délibération, (…) je suis parvenu à la conclusion que je ne devais pas demander à ce que mon mandat soit prolongé,» a-t-il déclaré devant les membres du CIO réunis pour une dernière journée de session à Paris alors que se concluent les Jeux de 2024 dans la capitale.
Selon l’ancien champion olympique de fleuret, cette décision a été prise afin de “protéger la crédibilité” du mouvement olympique. A 70 ans, Thomas Bach, sacré par équipe en escrime lors des Jeux de 1976 à Montréal, a rappelé avoir été “l’un des promoteurs” de la limitation des mandats dans une institution olympique frappée par des scandales de gouvernance. Lorsqu’il avait été élu en 2013, le Bavarois prétendait incarner le renouveau de l’olympisme. Il prêchait alors notamment pour des Jeux moins coûteux et plus respectueux de l’environnement et avait pour mot d’ordre “changer ou être changé”. « Ce mantra s’applique également à moi-même,» a-t-il déclaré, avant de s’interrompre quelques instants, les larmes aux yeux.
Le CIO élira donc son successeur lors de sa 143e session à Athènes, du 18 au 21 mars 2025, alors que Thomas Bach restera en fonctions jusqu’en juin de la même année. Le débat sur un éventuel troisième mandat avait été ouvert lorsque plusieurs membres du CIO avaient demandé au dirigeant olympique de prolonger. Il avait jusqu’alors réservé sa réponse. Le 23 juillet dernier, John Coastes, président de la commission des affaires juridiques, avait indiqué que la commission d’éthique recommandait d’attendre la fin des Jeux de Paris pour ne pas polluer la compétition. (Avec AFP)
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