Innovation, météo, piratage, problème technique… la production et la diffusion TV de Roland-Garros relèvent de l’exploit tant les contraintes et aléas paraissent nombreux. Porte d’Auteuil, 800 personnes sont mobilisées jour et nuit pour produire les 899 matches (simple, double, junior, fauteuil…) du tournoi du Grand Chelem de tennis. L’événement est retransmis dans près de 220 pays. Au total, 130 caméras sont déployées sur l’ensemble du site et des courts afin de couvrir l’événement annuel. Il y a jusqu’à 25 caméras lors des finales sur le court Philippe-Chatrier.
Les images des matchs, produites par France Télévisions jusqu’en 2020, sont désormais directement gérées la Fédération Française de Tennis (FFT). Celle-ci est accompagnée par HBS, du groupe Infront, qui agit en tant que producteur délégué. En 2024, Roland-Garros a déployé plusieurs innovations comme les caméras embarquées sur les arbitres de chaise ou les caméras, avec audio associé, dans les loges des joueurs sur le court Philippe-Chatrier et le Suzanne-Lenglen. De quoi donner encore davantage d’images aux ving-sept diffuseurs officiels du tournoi à travers le monde. Et in fine aux téléspectateurs.
Lutte active contre les sites pirates
L’édition 2024 est par ailleurs marquée par l’apparition d’un toit sur le court Suzanne Lenglen, deux ans après la couverture du Central. « Ces innovations en termes d’infrastructure nous permettent désormais une couverture en continu, sans avoir à se soucier des intempéries,» se réjouit on à la Fédération. Heureusement car cette année, le tournoi n’a pas été épargné par la pluie, omniprésente lors de la première semaine de compétition.
Autre sujet sensible : le piratage. « Concernant l’antipiratage nous avons en place un process de monitoring et d’envoi de mise en demeure et de réclamation sur les images piratées, indique la FFT interrogée par SportBusiness.Club. En France, particulièrement, nous agissons à la suite à une décision de justice obtenue en amont du tournoi et qui nous permet de demander le retrait des sites et services d’IPTV pirates au FAI (Fournisseur d’Accès à Internet) français par ordonnance dynamique via l’ARCOM ».
Titouan Laurent
© SportBusiness.Club Juin 2024