Elections fédérales : embouteillage en vue

Les fêtes de fin d’année ont une saveur particulière pour le mouvement sportif français, marquées par une période électorale décisive. Près d’une vingtaine de fédérations sportives françaises “olympiques” organisent actuellement le renouvellement de leur gouvernance et de leur présidence. Chaque fédération avait jusqu’au 31 décembre 2024 pour se conformer à cet exercice obligatoire, programmé tous les quatre ans. Les fédérations de “sports d’hiver” procéderont à ces élections en 2026. Avec les nouvelles règles et l’intégration des clubs au collège électoral, l’embouteillage devant les urnes est craint. Cependant, la majorité des votes s’effectuera à distance via Internet.

Pour près de la moitié des fédérations concernées, l’issue est déjà scellée, avec une seule liste ou un unique candidat en lice pour la présidence. Plusieurs présidents sont assurés de prolonger leur mandat, à l’instar d’Éric Tanguy (Volley-ball), Cédric Gosse (Triathlon), Gilles Sezionale (Natation), Jacques Lajuncomme (Surf), Dominique Nato (Boxe), Joël Bouzou (Pentathlon) et Boris Darlet (Roller-Skate). D’autres, comme Franck Laurent (Badminton), Jean-Pierre Hunckler (Basket-ball) et Frédéric Bouix (Équitation), sont également sans opposition pour leur discipline et obtenir un premier mandat.

En revanche, certaines fédérations s’apprêtent à vivre des élections disputées. Des confrontations sont attendues dans des disciplines majeures, comme le football, le cyclisme, le tennis et la lutte, où les présidents sortants devront faire face à des opposants déterminés. À la fédération de canoë-kayak deux candidats se disputent la succession de Jean Zoungrana, qui quitte se consacrer à la présidence de la fédération européenne de canoë. En athlétisme, la situation est encore plus ouverte, avec trois prétendants au siège d’André Giraud.

Cinq nouvelles figures devraient accéder à la présidence, rejoignant les six dirigeants déjà élus au sein des fédérations d’escrime, haltérophilie, football américain, hockey, tir à l’arc et gymnastique. Cette dernière se distingue avec Dominique Mérieux, qui est, à ce jour, la seule femme élue à la tête d’une fédération sportive olympique d’été. Et ce, malgré les règles imposant la parité au sein des instances dirigeantes.

© SportBusiness.Club Décembre 2024

Elections fédérales 2024