Le football chinois fait sa révolution. Modeste. La fédération nationale (CFA) vient d’autoriser le naming des clubs de la Chinese Super League. L’annonce faîte en ce début janvier 2024 porte pour la période 2024/2028. En proie à des difficultés économiques et attaqué par l’émergence de championnats « exotiques », comme celui de l’Arabie Saoudite, la ligue chinoise espère ainsi relancer son attractivité. En 2016, le gouvernement chinois avait fait du développement du football une priorité. A cette époque l’exode de footballeurs européens vers l’Empire du Milieu avaient marqué les esprits.
Huit ans plus tard, les stars du ballon rond sont partis ou ont raccroché les crampons. Seul le Brésilien Oscar, ancienne vedette de Chelsea, est encore sous contrat avec le Shanghai SIPG. Le football ne figure plus dans les plans de Xi Jinping, le Président de la République Populaire. Alors, la Fédération a décidé de miser sur le naming pour ses clubs. Ces derniers sont maintenant libres d’associer leur nom à celui de marques commerciales. Avec quelques réserves quand même. Ainsi, parmi les secteurs interdits de naming figurent les jeux d’argent et le tabac.
Par ailleurs, un club ne pourra bénéficier que d’un seul namer dans sa dénomination commerciale. L’inverse est valable aussi : une marque ne pourra signer un naming qu’avec un seul club du championnat chinois de football, précise un communiqué. La saison 2024 de la Super League chinoise devrait débuter le 1er mars prochain et se terminer le 2 novembre. En 2023, l’affluence moyenne des stades s’est élevée à 19 866 spectateurs par rencontre. Les futurs namer des clubs chinois offriront peut-être office d’appel d’air.
Titouan Laurent
© SportBusiness.Club Janvier 2024
