Le Coq Sportif, marque emblématique fondée en 1882 à Romilly-sur-Seine (Aube), fait l’objet de deux offres de reprise après sa mise en redressement judiciaire fin novembre 2024. Près de 300 emplois sont en jeu. L’une des offres, tenue confidentielle, serait portée par l’homme d’affaires franco-suisse Dan Mamane et bénéficierait du soutien des pouvoirs publics.
L’autre émane d’un consortium réunissant la société d’investissement Neopar (famille Poitrinal) pour 51%, plusieurs investisseurs privés à 26,5%, dont Xavier Niel, l’actuel patron d’Airesis Marc-Henri Beausire, la famille Camuset, et le groupe américain Iconix pour 22,5%, propriétaire notamment des marques Umbro et Lee Cooper.
Ce groupement prévoit d’injecter 60 millions d’euros pour repositionner Le Coq Sportif autour d’une image populaire et accessible, avec une ambition internationale. Le consortium affirme vouloir préserver le site historique de Romilly et un maximum d’emplois, sans chiffrer précisément cet engagement. Ce projet bénéficie également du soutien d’Intersport et d’enseignes multimarques. La marque entend profiter de la visibilité gagnée lors des Jeux olympiques de Paris 2024, pour lesquels elle a habillé la délégation française.
L’État, très exposé financièrement (avec 42 millions d’euros de prêts et une dette totale publique estimée à 60-70 millions d’euros), étudie les deux offres. La région Grand Est avait déjà accepté d’effacer 50% de sa créance pour faciliter une reprise. La décision du tribunal de commerce de Paris est attendue fin mai ou début juin. (Avec AFP)
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