Après un Euro de football 2025 marqué par un dispositif ambitieux autour de l'équipe de France féminine, le constructeur automobile se projette au-delà de son contrat actuel avec la FFF.
Interview. Depuis 2014, Volkswagen affiche haut et fort son statut de partenaire officiel du football français et des Bleus. Durant l’été 2025, le constructeur a déployé un dispositif ambitieux pour accompagner l’équipe de France féminine à l’Euro organisé en Suisse. Satisfait des retombées, le groupe allemand entend poursuivre sa collaboration avec la Fédération Française de Football (FFF) au-delà du contrat actuel qui expirera en juin 2026, comme l’explique Jean-Manuel Caparros, Directeur de la communication et du digital de Volkswagen France.
Comment avez-vous abordé l’Euro féminin 2025 ?
Jean-Manuel Caparros : « Nous avons choisi, en collaboration avec notre agence Sportfive, d’activer ce partenariat de manière ambitieuse et à 360°. L’objectif était de créer une expérience forte, en combinant contenu original, collaborations avec un trio d’influenceurs et dispositif média solide. Nous avons travaillé avec des partenaires comme So Foot pour garantir un traitement éditorial de qualité, à la hauteur de l’événement et de notre équipe nationale renouvelée. »
J-M.C. : « Nous avons adopté une stratégie que nous appelons One Football, avec une volonté d’être fédérateurs. L’idée était de proposer une approche uniforme, cohérente sur tous nos points de contact, tout en tenant compte des spécificités de l’audience. Le football féminin est en pleine croissance et constitue aujourd’hui un vecteur de développement incontournable. Ce qui est intéressant, c’est qu’il partage un point commun avec notre gamme électrique ID : tous deux gagnent en visibilité et en reconnaissance. Cette dynamique nous inspire et nous conforte dans notre rôle d’accompagnateur. »
Quel bilan dressez-vous de cet Euro ?
J-M.C. : « Nous sommes très satisfaits : plus de 15 millions de vues sur nos contenus, ce qui constitue l’un des faits marquants de l’été pour la marque. Notre stratégie a été pensée à la fois au niveau national et global. Nous étions sponsor officiel en France, mais aussi en Suisse et aux Pays-Bas. Toute cette activation a été réalisée autour de notre gamme électrique, afin de renforcer la notoriété de cette offre innovante. Nous avons su saisir une fenêtre de tir idéale, avec un alignement favorable de plusieurs facteurs. »
L’élimination prématurée des Bleues a-t-elle eu un impact ?
J-M.C. : « Pas vraiment. La totalité de nos activations avait été programmée en amont et dès le début de la compétition. Nous ne sommes donc pas passés à côté d’occasions de communication. En revanche, en France, l’audience télévisée a baissé après l’élimination, ce qui a réduit la visibilité, notamment pour la panneautique LED. »
Ces résultats vous poussent-ils à prolonger avec la FFF ?
J-M.C. : « Il est clair que 2026 ne marquera pas la fin du partenariat entre Volkswagen et la Fédération. Nous travaillons ensemble à la prolongation. Les deux parties partagent une logique de fidélité. Pour Volkswagen, le football reste le sport idéal, qui offre encore de belles perspectives. Le retour sur investissement correspond à ce qu’une marque comme la nôtre peut attendre. »
Êtes-vous sollicités par d’autres ayants droit ?
J-M.C. : « De nombreuses fédérations, surtout celles comptant beaucoup de licenciés, nous contactent. C’est flatteur car cela signifie que Volkswagen compte dans cet univers. Nous étudions toutes les opportunités, mais le football reste notre terrain prioritaire pour démocratiser la mobilité et toucher le plus grand nombre. »
Pourquoi investir aussi l’e-sport ?
J-M.C. : « C’est dans le cadre de notre partenariat avec la FFF. Nous activons à travers le jeu Rocket League et ses compétitions. Cela nous permet de toucher de nouvelles cibles. Nous souhaitons aussi développer notre lien avec le football amateur. En 2024, nous avons accompagné 100 clubs dans leur volonté de réduire leurs émissions de CO₂. Nous voulons aller encore plus loin. »
