IA, fonds d’investissement et athlètes influenceurs au menu 2025 de Sporsora
Trois sujets seront particulièrement mis en avant en 2025 par Sporsora, l’association des acteurs économiques du sport : l’intelligence artificielle, les fonds d’investissement et les degrés d’influence des athlètes. C’est ce qu’a détaillé Aurélie Dryèvre, la nouvelle directrice générale de la structure, lors d‘une émission organisée mardi 4 février 2025 dans les locaux parisiens de Bpifrance.
Le dossier de l’intelligence artificielle (IA) devrait susciter le plus d’intérêt parmi les annonceurs et organisateurs du secteur sportif. « L’intelligence artificielle rattrapera l’intelligence humaine d’ici 2029 », a prévenu César Morange, Client Partner France et Suisse chez Globant. Il a présenté plusieurs domaines dans lesquels l’IA pourrait apporter des innovations, notamment l’expérience des fans, la billetterie et la prédiction des blessures pour l’aspect sportif.
L’IA un enjeu stratégique
Estimé à 6 milliards de dollars (5,5 milliards d’euros) aujourd’hui, le marché de l’IA dans le sport devrait atteindre entre 21 et 22 milliards de dollars (19,3 à 20,2 milliards d’euros) en 2030. « L’avenir de l’IA est prometteur et les perspectives sont, in fine, illimitées, a assuré César Morange. Maintenant, à nous de faire en sorte que ces développements soient tangibles et apportent de la valeur. » Plus globalement, les recettes liées aux technologies dans le sport devraient atteindre près de 127 milliards de dollars (116 milliards d’euros) en 2030, dont 70% provenant de l’optimisation de l’exploitation des contenus vidéo en OTT.
Concernant les fonds d’investissement, Laurent Damiani, associé chez Inspiring Sport Capital, estime que « c’est le bon moment pour investir », car l’univers du sport européen reste plus accessible aux acteurs privés que le marché américain. Enfin, Marie Bochet, ancienne athlète paralympique, a mis en avant l’importance du « sens » dans la communication des marques via les sportifs. « La différence avec un influenceur, c’est que le sportif a une histoire à raconter », a-t-elle souligné.