En dévoilant un bilan carbone final de 1,59 million de tonnes équivalent CO₂, le Comité d’organisation des jeux de Paris 2024 (Cojo) affirme avoir respecté ses engagement. « L’objectif était fixé à 1,58 million de tonnes, soit la moitié de la moyenne des éditions de Londres 2012 et Rio 2016, estimée à 3,5 millions de tonnes », a déclaré Georgina Grenon, directrice de l’Excellence Environnementale de Paris 2024, lors d’un point presse ce mercredi 11 décembre 2024.
Ce résultat repose sur une stratégie mise en place dès la candidature, favorisant l’utilisation d’infrastructures existantes ou temporaires, estime Paris 2024. Parmi les rares constructions neuves figurent le Centre Aquatique Olympique, le Village des Athlètes et le Village des Médias. De plus, 200 000 places de tribunes temporaires ont été conçues selon des principes d’éco-conception.
L’énergie a également été optimisée, avec 98,4% des besoins couverts par de l’électricité renouvelable provenant directement du réseau existant, limitant ainsi l’utilisation de groupes électrogènes, qui, s’ils avaient fonctionné, étaient alimentés en biocarburant. Sur le plan alimentaire, 40% des repas destinés au grand public étaient végétariens, réduisant l’impact de la consommation de viande, grande émettrice de CO₂.
Moins d’impact pour le transport
Le transport, principal contributeur aux émissions avec 53% de l’impact total, a néanmoins été mieux maîtrisé par rapport à d’autres grands événements, sportifs ou pas, où 80% de l’impact provient de ce poste en moyenne. Toyota a fourni au Cojo une flotte de véhicules électriques et hybrides, réduite de 37% en nombre par rapport à Londres 2012. Les spectateurs tout comme les délégations ont été encouragés à privilégier le train, les transports en commun et les modes doux comme le vélo.
Les autres postes d’émissions incluent les constructions (29%) et les opérations liées à l’organisation (18%). Pour compenser les émissions résiduelles, Paris 2024 a investi plus de 12 millions d’euros dans une dizaine de projets de captation carbone, incluant des plantations de forêts en Île-de-France et des programmes climatiques en Afrique et en Asie.
« Les infrastructures et sites utilisés pour les Jeux, comme les stades, disposent désormais de raccordements au réseau électrique, réduisant l’usage des groupes électrogènes », s’est réjouie Georgina Grenon. Le Cojo laisse également un héritage sous forme de guides et outils pratiques pour inspirer l’organisation d’événements responsables.
© SportBusiness.Club Décembre 2024