Alors que les sections féminines de clubs français sont fragilisées par la baisse drastique des droits TV chez les hommes selon plusieurs articles de presse, Jean-Michel Aulas, Président de la Ligue Féminine de Football Professionnel (LFFP) et vice-président délégué de la Fédération Française de Football (FFF), assure ne être “du tout inquiet pour le futur” du football féminin.
Selon l’ancien patron de l’Olympique Lyonnais, cette sérénité s’expliquerait « parce qu’on a préparé cette alternative et fait en sorte que si des clubs sont en difficulté, on puisse leur proposer la possibilité de faire rentrer un certain nombre de partenaires pour les aider,» a-t-il déclaré à l’AFP fin avril 2025. Jean-Michel Aulas poursuit : « Des partenaires, en particulier étrangers, sont prêts à investir dans le football féminin ».
Des médias ont toutefois relaté la volonté d’une dizaine de clubs français, prêts à se séparer de leur section féminine en raison notamment de la baisse drastique des droits TV chez les hommes engendrant ainsi pour eux de potentielles grandes difficultés financières.
De futurs nouveaux entrants
« Si les clubs masculins professionnels ne veulent pas se lancer plus en avant dans l’aventure du football professionnel féminin, il faut permettre, comme dans un certain nombre d’autres pays, que des investisseurs, extérieurs au football masculin, puissent, puisqu’ils en ont envie, venir investir dans le football féminin,» insiste Jean-Michel Aulas.
Pour autant, le patron du foot féminin ne nie pas les difficultés de certains clubs. Mais il insiste sur le fait que les solutions existent. « C’est ce qui a été fait avec l’Olympique lyonnais il y a maintenant deux ans et l’arrivée de Michelle Kang qui a su, même si elle a perdu hier en demi-finale de la Ligue des champions, donner un élan au football féminin qui est majeur,» assure le dirigeant français.
« Les clubs en difficultés sont surtout en train d’essayer de chercher toutes les solutions pour laisser la section sportive féminine performante, parce qu’ils y sont attachés, estime Jean-Michel Aulas. Et si des clubs sont en difficulté, de nouveaux arrivants luttent pour accéder à l’Arkéma Première Ligue. On pense à Lens, à Marseille, à Toulouse, qui ont des dynamiques autour de la section féminine très positives ». (Avec AFP)
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