20 juillet 2025

Temps de lecture : 1 min

Le nouveau pentathlon moderne est arrivé

A la veille des championnats d'Europe à Madrid, les pentathlètes français s'adaptent à une discipline inédite : la course d'obstacles, désormais incontournable.

Organisations. Franchir des murs, se hisser sur des échelles instables ou passer d’un globe à un autre suspendu dans les airs : le pentathlon moderne a changé de visage. Depuis janvier 2025, les membres de l’équipe de France s’entraînent à cette nouvelle épreuve à l’Insep (Paris 12ᵉ), remplaçant l’équitation, évincée après les Jeux de Paris 2024. Un tournant historique pour cette discipline olympique vieille de plus d’un siècle.

Ugo Fleurot, Jean-Baptiste Mourcia et leurs coéquipiers doivent maintenant maîtriser un parcours de 70 mètres composé de huit obstacles, dont deux tirés au sort. En haut du dernier, un mur vertical, les athlètes valident leur chrono en appuyant sur un buzzer, comme dans le jeu TV Ninja Warrior. Le tout en moins de 30 secondes. « Je bosse pour aller plus vite, mais j’ai encore des lacunes,» confie Jean-Baptiste Mourcia, 11ᵉ des derniers Jeux.

Les jeunes mieux préparés

L’abandon de l’équitation reste difficile à digérer pour certains. « C’est pour ça que j’avais choisi ce sport,» reconnaît Jean-Baptiste Mourcia. Mais l’affaire du cheval Saint Boy maltraité par sa cavalière allemande aux Jeux de Tokyo 2021 a laissé des traces. Pour éviter un retour de polémique, l’Union internationale de pentathlon moderne a acté ce changement. « Il faut vivre avec son temps,» estime le Français. Un avis partagé par le staff tricolore.

L’intégration de la course d’obstacles a nécessité de revoir entièrement la préparation physique. « On sollicite beaucoup plus les membres supérieurs qu’avant, il y a eu plus de prévention contre les blessures,» indique Cédric Maillard, entraîneur. Il ajoute que cela a aussi des conséquences sur la natation, l’une des autres disciplines du pentathlon, avec le laser run, le tir et l’escrime.

Pour les jeunes, déjà formés à ce nouveau format depuis deux ans, l’adaptation est plus rapide. Louison Cazaly (22 ans) explique que certains seniors ont dû s’aligner sur le rythme des espoirs. « Il y a eu un peu de chamboulement dans la hiérarchie,» constate Ugo Fleurot, médaillé en finale de Coupe du monde. L’équipe de France, sans Elodie Clouvel absente après une maternité, pourra mesurer ses progrès à Madrid. (Avec AFP)

© SportBusiness.Club – Juillet 2025

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