12 août 2024

Temps de lecture : 5 min

Les Jeux olympiques de SportBusiness.Club

Accrédités pour les Jeux olympiques, le Club France et le Centre des médias de Paris, les journalistes de SportBusiness.Club ont été sur tous les fronts durant cette quinzaine olympique. Ils ont survécu à la climatisation des salles de presse et la pluie de la cérémonie d’ouverture, visité les maisons des partenaires et des comité olympiques nationaux, interviewé des personnalités… et assisté à quelques épreuves. SBC sur le terrain. Entre émotions et anecdotes, voici comment nos reporters ont vécu ces Jeux.

Titouan Laurent : «Merci les Jeux !»

A peine terminés et déjà nostalgique. Alors que l’enfer nous était promis, mes Jeux olympiques de Paris 2024 se sont révélés géniaux. A (seulement) 25 ans, j’ai eu l’immense chance de couvrir le plus grand événement de la planète. Organisé chez moi, à Paris, chez nous, en France. Accréditation autour du cou, je me suis baladé pendant deux semaines entre les différents sites de compétition. Même les épreuves d’haltérophilie et de tir à l’arc, des disciplines qui à priori me sont tout à fait étrangères, m’ont passionnées. C’est dire l’ampleur de l’euphorie.

Je dois cependant avouer que mon coup de cœur des Jeux est pour… Valérie Pécresse. Pas pour sa politique menée ou ses punchline bien senties. Plutôt pour ce que la présidente de la Région Ile-de-France a fait du réseau de transport francilien tant décrié. Si je sais qu’elle n’est évidemment pas la seule responsable de ce succès inattendu, elle en est tout de même l’incarnation. Prendre le métro n’aura jamais été aussi agréable : des rames vides, une climatisation opérationnelle et des horaires respectés. Un véritable miracle au regard de la tâche à accomplir.

Entre toutes ces satisfactions, il a fallu travailler. Un peu, tout du moins. Une accréditation presse n’est pas qu’un simple sésame. Ce carré de plastique incite au labeur. Les performances sportives ne sont pas la ligne éditoriale de SportBusiness.Club. Je me suis principalement rabattu sur les activations marketing des marques partenaires ou non des Jeux olympiques. Celles-ci m’ont mené du Palais de Tokyo, à la Maison de l’Amérique Latine en passant par l’Energy Station déployée par Red Bull dans le 10e arrondissement de notre capitale.

Partout, l’atmosphère a été indescriptible. Parfois pas loin de l’irréel comme à la Paris La Défense Arena où le nageur Léon Marchand a tout éclaboussé. Ou même au Grand Palais Ephémère, terre de troisième sacre olympique du judoka Teddy Riner. L’enthousiasme général, en contraste total avec les dires d’avant compétition, me laisse naïvement espérer un héritage durable quant à la pratique sportive et au vivre ensemble. D’ici là il faudra reprendre le métro et veiller à ne pas succomber à la nostalgie. Sacré enjeu.

Killian Tanguy : «Mon accréditation en souvenir»

J’ai principalement vécu mes Jeux olympiques de Paris 2024 au Club France, site de célébration des supporters de l’équipe de France. Mais pas pour faire la fête… enfin pas tous les jours, ni toute la journée, mais ça vous ne le répéterez pas à ma direction. Quotidiennement, plusieurs conférences de presse y étaient organisées, des stands partenaires y étaient présents et des fédérations y avaient leur pavillon pour attirer des licenciés. De quoi trouver de nombreux sujets et donner quelques frissons… malgré la chaleur souvent étouffante et le manque d’air que l’on pouvait ressentir dans la Grande Halle de la Villette.

Le Club France n’était pas la seule maison événementielle dans le parc de la Villette, devenu le temps des Jeux le Parc des Nations. De nombreux Comités nationaux olympiques y avaient également posé leurs valises. De quoi faire le tour du monde en restant à Paris. J’en ai visité une vingtaine, et, pour moi, la meilleure a été celle du Brésil. Les Jeux sur un air de samba !

Au Club France, j’ai comparé la popularité des sports en fonction du nombre de journalistes présents dans la salle de presse ou lors des conférences. Lundi 5 août, la salle de presse débordait alors que, la veille, nous n’étions que cinq à la conférence de presse du pentathlon moderne. La raison est simple : la présence du Roi Léon. Le nageur français Léon marchand faisait ce jour-là son parcours médias. Ce fut clairement la star de ces Jeux.

Toutefois, l’image sportive qui m’a la plus marqué a été celle du triplé français en BMX racing : Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu, tous sur le podium. En plus de la performance historique, les voir célébrer ensemble leur médaille, comme s’ils avaient tous trois décrochés l’or, a été un moment vraiment magnifique.

Par ailleurs, je retiens la ferveur du public français. La dissolution de l’Assemblée nationale deux semaines avant la cérémonie d’ouverture avait mis les Jeux au second plan. Mais dès le premier jour de compétition, samedi 27 juillet, l’effervescence est arrivée. Dans la rue, le métro, les rues, beaucoup de personnes portaient des drapeaux, étaient maquillés ou arboraient les maillots de l’équipe de France olympique ou de football. Dès les premières heures de la journée. Quelle ambiance !

Je vais conserver mon accréditation pour le Club France. Avoir l’opportunité de couvrir les Jeux olympiques sur le terrain, a été, à seulement 22 ans, une opportunité que je pensais impossible. Cette petite carte en plastique a pour moi une valeur inestimable. Il faut aussi que je pense m’a offrir une phryge… s’il en reste.

Bruno Fraioli : «J’ai dû partager “mes” Jeux»

Ce lundi 12 août est particulier pour moi : je ne me rends pas au MPC, le “Main Press Center”, le centre principal des médias où j’ai passé une grande partie de “mes” Jeux. Le Palais des Congrès de la Porte Maillot et son immense salle de presse sans âme installée ici comme dans le hall d’une gare a été mon quartier général. Rendez-vous tous les matins à 11h00 avec les conférences quotidiennes matinales du Comité International Olympique et de Paris 2024 menées par Mark Adams, en polo blanc CIO, et Anne Descamps, en polo bleu Paris 2024, les porte-paroles respectifs des deux institutions.

Ces Jeux, je les attendais depuis dix ans. Au moins. Je les ai vu prendre forme. Passer du discours au projet, de jolis dessins présentés lors de visio-conférences, en constructions réelles, gigantesques, irréelles. En quelques mois les Jeux ont pris possession de ma ville, Paris. Je pensais qu’ils étaient à moi. J’ai dû les partager avec ces millions de touristes, spectateurs et supporteurs, du monde entier. Un partage que j’ai consenti avec beaucoup de joie. D’autant que j’ai eu aussi l’immense honneur d’y avoir un tout petit peu contribué en portant la flamme olympique. Quelle émotion.

Les Jeux olympiques de Paris 2024 furent un succès. Un immense succès. Au-delà de tout ce que beaucoup espéraient. Les “ragnagnas” se sont enfin tuent pour laisser la place à une immense fête populaire, bienveillante, nationale, naïve, saine. Putain : ça a fait du bien. J’ai subi la pluie diluvienne de la cérémonie d’ouverture, le soleil de plomb de la Place de la Concorde et la climatisation excessive des centres de presse… qui m’ont fait gagner un début d’angine. Mais c’était tellement bien. J’ai peu dormi. Mais c’était tellement enthousiasmant.

Côté sportif, deux images m’ont particulièrement marqué, deux séquences auxquelles j’ai eu l’immense chance d’assister. Ce fut deux samedis. Le 3 août, en cyclisme, l’arrivée de la course sur route avec la victoire de Remco Evenepoel. Seul en tête, le Belge s’apprête à franchir la ligne d’arrivée en vainqueur au Trocadéro. La tour Eiffel dans le dos il est le Pont d’Iéna, lève les bras. Il est seul au monde. C’est son moment. Une semaine après, le drame. Au Stade de France, le show man italien Gianmarco Tamberi est éliminé après son troisième saut. Malade, il ne peut pas défendre son titre olympique. L’immense athlète traine alors sa grande carcasse vers la tribune et tombe en larmes dans les bras de la centaine de ses supporters en maillots bleus à son effigie dorée. La séquence durera 20 minutes. Intenable.

Toutefois, l’image que je garde de ces Jeux olympiques de Paris sera celle cette ferveur, de ces milliers, ces millions de supporters français, de ces ambiances survoltées dans les stades, de ces liesses populaires dans les fan-zones et plus particulièrement au Club France, qui aura été une grande réussite émotionnelle, si cela ne l’est pas au niveau financier. Le bonheur ça n’a pas de prix. Et on en avait besoin, non ?!

Bruno Fraioli

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