Directeur général du Comité d’organisation de la Coupe du monde masculine de rugby poussé à la démission suite à des accusions de harcèlement moral auprès de ses équipes, Claude Atcher avance sa version des faits dans cet ouvrage. L’ancien patron du GIP (Groupement d’intérêt public) France 2023 propose un récit chronologique des événements et des faits qui ont entraînés sa chute. Mis à pied à titre conservatoire fin août 2022, il fut révoqué pour faute grave en octobre suivant.
Dans sa défense Claude Atcher dévoile quelques à-côtés de l’organisation d’un tel événement, notamment au niveau marketing. Lui se dit victime « d’une campagne de communication savamment orchestrée et particulièrement violente menée par le GIP et la ministre des Sports ». L’ancien rugbyman en veut à la ministre. « Le 29 août, à 10 heures, Amélie Oudéa-Castéra organise une réunion à son ministère, il lui faut un “plan d’action » pour traiter ce sujet, alors qu’elle n’a toujours pas pris la peine de me recevoir,» raconte Claude Atcher.
« Le 26 septembre, je suis convoqué par le GIP France 2023 à un entretien préalable dans le cadre d’une procédure de rupture anticipée de mon contrat. (…) Je considère avoir fait l’objet d’une mesure d’éviction concertée, totalement injustifiée et infondée, qui a été menée de manière parfaitement irrégulière par le GIP France 2023, sous l’impulsion directe de la ministre des Sports,» écrit-il. Claude Atcher règle ses comptes : « Je suis évincé de mon poste, ne pouvant faire entendre mes droits, sur des allégations anonymes, des rapports faussés. J’avoue aussi découvrir et relever l’incompétence, volontaire ou non de mes adjoints, notamment de certains directeurs fonctionnels qui n’ont jamais fait état dans un rapport, un seul jour, des difficultés supposées que traversaient les salariés au quotidien,» assure -t-il.
Dans l’ombre de la coupe, de Claude Atcher. En Exergue éditions. 288 pages. 21 euros
