Ce sera un détail pour pour vous… et peut-être aussi pour les millions de téléspectateurs qui regarderont les Jeux cet été. Le Comité d’organisation de Paris 2024 (Cojo) a conceptualisé l’ensemble des équipements sportifs qui seront utilisés lors de Jeux olympiques et paralympiques. En tout, ce sont plus 4 000 références et 1,2 million d’équipements différents qui ont été produits pour ces objets, petits ou gros, indispensables pour la compétition.
Plus de 12 000 mètres carrés de stockage sont nécessaires. Cela va des sols sportifs, telle que la piste d’athlétisme violette du Stade de France, aux équipements techniques de support comme les balances pour les pesés ou les sifflets des arbitres, en passant par les équipements d’échauffement (tapis, poids), d’entraînement et de compétition (poteaux, filets, balles, etc.).
Depuis plus de deux ans, les équipes du Cojo échangent avec les fédérations internationales, les équipementiers et même OBS (Olympic Broadcast Services) qui produira les images des Jeux. Objectif : mettre chacun de ces équipements dans le Look des Jeux. Dès qu’il était possible, le rose et le violet viennent colorer ces objets sur lesquels ont été joutés les pictogrammes de la discipline, mais aussi les anneaux olympiques ou les agitos paralympiques, ainsi que les emblèmes de Paris 2024.
En marque blanche à cause de la règle 50
Le rugbyman Antoine Dupont disposera d’un ballon ovale rose, violet et blanc. Il comportera l’inscription “Paris 2024” et le pictogramme du rugby à 7. Il y avait de la place. Le témoin de Noah Lyles et ses équipiers américains du 4×100 mètres sera d’une des couleurs de l’arc en ciel et verra les anneaux olympiques gravés à sa surface. Lorsque Vahiné Fierro surfera la vague de Teahupoo, les manches de son dossard porteront le pictogramme du surf. Même la pièce du toss de l’arbitre a été revisitée : face ce sera l’emblème de Paris 2024 ; pile ce sera le pictogramme du sport.
Toutefois, dans certaines disciplines, il était impossible de modifier les équipements. La faute au règlement des fédérations internationales, au rendu télévisuel de l’objet ou bien pour garantir un bon contraste de couleurs pour les athlètes déficients visuels. Ainsi, au judo, les tatamis resteront rouge et jaune avec des kimonos bleu et blanc, et en basket le ballon sera de couleur ocre. En revanche, il sera orner des anneaux olympiques, du pictogramme et des dates des Jeux olympiques : vendredi 26 juillet au dimanche 11 août 2024.
Ces 1,2 million d’équipements ont été produits par plus de 250 entreprises différentes. Certaines sont des PME, tels les bateaux Highfield utilisés notamment au triathlon dans la Seine et à la voile à Marseille. D’autres sont des multinationales, comme Technogym avec ses machines, pour la salle de fitness du village des athlètes présents lors de jeux précédents. .
Six équipementiers sont aussi fournisseurs officiels de Paris 2024. Eux seuls pourront poser leur logo. Pour les autres, règle 50 de la charte olympique sur la publicité s’applique. Celle ci est très contraignante. La marque devra n’apparaître qu’une fois et être éloignée des pictogrammes, des anneaux ou des agitos. Leur taille doit aussi être inférieure à 60 centimètres carrés et les caméras devront les filmer le moins possible. La majorité des équipements seront d’ailleurs sous marque blanche. Le CIO a vraiment pensé à tout pour éviter aux marques de pouvoir se faire de la publicité.
Killian Tanguy
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Les marques présentes dans le show-room de Paris 2024
- Adidas : Gants de boxe ; kimono de back-up en judo
- Box : Plaque dossard de BMX
- Dunlop : Balles de tennis
- Gilbert : Ballons de rugby
- Kookaburra : Balles de hockey sur gazon
- KPNP : Casques, plastrons et protège tibias de Taekwondo
- Mikasa : Ballons de beach-volley
- Molten : Ballons de basket, de rugby fauteuil et de volley-assis
- Mondo : Témoins d’athlétisme
- Wilson : Ballons de basket 3×3 ;
- Yonex : Volants de badminton
- ZKC : Disques d’haltérophilie
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