Le bassin n’est pas encore suffisamment rempli pour y plonger, mais Etienne Thobois rassure, « Tout se déroule comme prévu » a lâché le directeur général de Paris 2024 lors d’une visite mercredi 12 juin 2024 à la Paris La Défense Arena (Nanterre) qui cet été accueillera les épreuves de natation et de les finales de water-polo lors des Jeux olympiques, puis la para-natation pour les Jeux paralympiques. Depuis la mi-mai, Myrtha Pools a débuté dans le stade fermé l’assemblage des deux bassins temporaires.
L’entreprise italienne, déjà en charge des piscines pour les Jeux d’Atlanta (États-Unis) en 1996, de Pékin (Chine) en 2008, de Londres (Angleterre) en 2012, de Rio (Brésil) en 2016 et de Tokyo (Japon) en 2021, boucle un travail commencé il y a presque deux ans. « La construction se fait à partir de modules en acier inoxydable, » détaille le président de l’entreprise transalpine Roberto Colletto. Tout a été dessiné et produit dans notre usine en Italie. Ici, nous n’avons plus qu’à boulonner ». Il faut tout de même installer 16 700 boulons afin d’assembler une seule piscine. Le site en aura deux. En tout, vingt camions ont été utilisés afin de transporter les 30 tonnes de matériels nécessaires à leur construction.
Des innovations
Contrairement à une piscine traditionnelle, il n’est pas possible de creuser le sol de la Paris La Défense Arena pour installer les bassins. La solution est de les surélever. Ils seront tenus par des calles et entourés d’un faux plancher afin de donner l’illusion d’un enfouissement. Autre tracas : avec plus de 2 500 tonnes d’eau, chaque bassin va dépasser la pression maximale que peut soutenir le sol du stade. « Il a fallu répartir le poids avec une structure de fond plus large », explique le PDG de Myrtha Pools.
L’entreprise s’est adaptée au lieu, mais va tout de même apporter certaines innovations. Elle déploiera pour la première fois sa technologie “Myrtha Breath”. « De nombreuses piscines intérieures ont une mauvaise qualité de l’air à cause des sous-produits du chlore qui s’accumulent dans l’air et qui peuvent devenir dangereux pour les personnes passant des heures au bord du bassin. indique Roberto Colletto. Nous allons installer un système d’aspiration intégrée dans la goulotte de la piscine (là où s’évacue l’eau qui déborde) avec un tuyau micro-perforé aspirant l’air et capable d’enlever les produits volatiles. L’air sera ensuite envoyé hors du site ». Avec cette solution, la piscine peut également tenir plus longtemps dans le temps, car les composants sont moins à risque de rouiller.
La fin des travaux d’installation est prévue pour le 28 juin prochain. Toutefois, avant que Léon Marchand puisse tester le bassin, un test devra être réalisé. « Les nageurs sont très sensibles aux mouvements de l’eau. Myrtha Pools a développé avec World Aquatics (la fédération internationale de natation) un test qui permettra de montrer qu’il n’y a pas de mouvement à la surface de l’eau », poursuit le patron de l’entreprise italienne. Selon les informations de SportBusiness.Club, un test opérationnel devrait être effectué vers la mi-juillet avec des nageurs de clubs locaux.
Killian Tanguy
© SportBusiness.Club Juin 2024
Chiffres clé de la construction des bassins de natation et de water-polo
- 2 ans de planification, conception et préparation
- 36 jours pour installer et remplir les deux bassins de 50 mètres
- 358 panneaux en inox blanc Myrtha
- 450 mètres de tuyaux microperforés pour le système Myrtha Breathe
- 16 700 boulons