8 août 2024

Temps de lecture : 3 min

Paris 2024. Le breaking se prend aux Jeux

Derniers arrivés et derniers en Jeux. Vendredi 9 août 2024, le breaking fera officiellement son entrée aux Jeux olympiques. Le public du parc urbain de la Place de la Concorde attend impatiemment les petits nouveaux. Alors pour faire bonne impression, les danseurs français devront déjà être bien habillés. Ce sera le cas avec les tenues officielles équipe de France fournies par Le Coq Sportif. Un challenge d’unité pour des athlètes habitués à évoluer sous leurs propres couleurs.

« Nous avions pas mal d’appréhension à ce sujet-là car quand je m’habille pour une compétition, je me demande ce qui va me différencier des autres, a expliqué B-girl Señorita Carlota, lors d’un point presse organisé mardi 6 août 2024. Mais avec Le Coq Sportif nous avons échangé sur la matière, le style et le coloris, et finalement sur les tenues. Nous arrivons ainsi à retracer la personnalité de chacun ». Les deux B-girls et B-boys devraient donc concourir avec leurs propres tenues tout en gardant un air de famille avec les autres disciplines. 

Le breaking a déjà une expérience olympique à son CV, mais il s’agissait des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de Bueños Aires (Argentine) de 2017. A l’époque, Carlota Dudek, de son vrai nom, faisait partie de la délégation française. « Tout ce que j’ai vécu aux JOJ, je le retrouve aux Jeux de Paris. Le village fonctionne de la même manière et le système d’accréditation est identique. Par rapport à la culture hip-hop, beaucoup d’éléments et de règles nous échappent dans l’institution sportive. Les JOJ m’ont vraiment permis de mieux appréhender ces éléments-là. »

Le breaking ne verra pas Los Angeles en 2028…

En revanche, ce qui ne changera pas des compétitions habituelles, sera l’ambiance. « Nous avions justement peur que ce soit l’inverse et qu’il n’y ait pas cette proximité avec le public, assurait Abdel Mustapha, le manager de l’équipe de France de breaking. Avoir 5 000 à 10 000 personnes aux compétitions, cela existe déjà. Il a davantage fallu se préparer à être face à un grand public, qui n’est pas forcément connaisseur. » Certains b-boys et b-girls ont même été aperçus au Club France, aux épreuves d’athlétisme dans le Stade de France ou celles de gymnastique dans l’Arena Bercy pour s’imprégner de l’engouement.

Problème…le petit nouveau ne restera que deux jours avec le statut olympique. Après l’épreuve féminine le vendredi 9 août puis la masculine le lendemain, le breaking dira déjà au revoir aux Jeux olympiques. La discipline n’a pas été retenue par les organisateurs des Jeux de Los Angeles 2028, dans quatre ans. 

« Nous sommes tous déçus de ne pas y être présents, même si des portes positives s’ouvrent pour Brisbane (Australie) en 2032, assurait le président de la Fédération française de danse (FF Danse) Charles Ferreira. Mais ce qui est sûr, c’est que la fédération va continuer d’accompagner et de développer la discipline. Le breaking a mis un coup de projecteur sur toutes les danses. Cette année, nous avons augmenté notre nombre de licenciés de 25% et la fédération compte 100 000 licenciés ». Sur ce nombre, 4 000 et 5 000 viendraient pour le breaking. Selon les estimations de l’instance, il y aurait dix fois plus de pratiquants en France.

…mais sera à Dakar en 2026

La Fédération compte donc conserver ce qui a été construit pour les Jeux de Paris, tels que le championnat de France, l’équipe de France et le staff. Le breaking espère également conserver la reconnaissance du caractère de discipline de haut niveau accordée par le ministère chargé des Sports. En revanche, le pôle France à l’Institut national de l’expertise et de la performance (Insep) va disparaître.

Toutefois, la fédération conservera une convention avec l’établissement et des stages continueront à y être organisés, a appris SportBusiness.Club. Après les Jeux, les échéances arrivent vite : les championnats du monde des moins de 19 ans en septembre en Chine, les championnats du monde seniors en novembre aux États-Unis, les Jeux mondiaux en Chine en 2025 et même les JOJ de 2026 à Dakar (Sénégal). Le breaking ne partira pas très loin finalement.

Killian Tanguy
© SportBusiness.Club Août 2024

Entrez dans la mêlée. C'est à vous de siffler le coup d'envoi de la partie. La Sport Business Club Newsletter, tous les matins, c'est gratuit

Je m'inscris

Allez plus loin avec Sport Business Club

Abonnement à Sport Business Club

Inscription à la newsletter

Le Goupe INfluencia