C’est le nombre de stades construits par GL Events au Parc des Expositions de la Porte de Versailles dans le Sud de Paris, rebaptisé Arena Paris Sud. À quinze jours du début des Jeux olympiques, l’entreprise lyonnaise spécialisée dans l’événementiel, par ailleurs partenaire et fournisseur de Paris 2024, termine l’installation des différentes tribunes dans plusieurs halls. Sur place, les ouvriers ont dû prendre une pause forcée, afin de permettre à Étienne Thobois, le Directeur général de Paris 2024, et Arnaud Burlin, son homologue chez Viparis, concessionnaire de Paris Expo, de prendre la parole lors de la visite destinée aux journalistes jeudi 11 juillet 2024.
Dans ce complexe de 36 hectares, six des sept halls sont utilisés par Paris 2024 : trois accueilleront des épreuves et trois autres serviront de lieux d’entraînement et de stockage. « Ces travaux montrent toute l’adaptabilité des sites de Viparis et permettent de montrer que nous sommes capables de construire un stade à l’intérieur d’un hall, explique Arnaud Burlin à SportBusiness.Club, au plein centre du terrain de volley-ball installé dans le hall 1, et où toute la France attend de voir les exploits de l’équipe de France d’Earvin Ngapeth.
Autour de nous se dressent quatre grandes tribunes capable d’accueillir plus de 10 000 spectateurs par session. La jauge précise n’est pas encore définitive : elle ne le sera que lorsque les tribunes seront complètement montées, c’est-à-dire dans moins de 10 jours. La fin des travaux est prévue autour du 20 juillet. L’enceinte accueillera la boccia lors des Jeux paralympiques.
À quelques dizaines de mètres, le hall 4 recevra les épreuves de tennis de table et de para-tennis de table devant 6 800 spectateurs. L’espace de compétition accueillera jusqu’à quatre tables, « mais dès qu’il sera possible, notamment à partir des quarts de finale, nous n’en disposerons que deux, ou même une seule,» explique Gilles de La Bourdonnaye, le manager de la discipline du comité d’organisation. De part et d’autre seront disposés deux écrans géants chargés d’afficher les scores. Un troisième, plus petit, sera situé au niveau de l’entrée des joueurs.
Ce dispositif vidéo affichera les informations sur les pongistes pénétrant dans l’arène pour disputer leur match. Les frères Lebrun sont prévenus. Ces écrans devront être en place également avant le 20 juillet car le site sera ensuite ouvert aux athlètes afin de le découvrir et de pouvoir s’y entraîner. Derrière les tribunes, à l’abris des regards des spectateurs, un espace rassemble huit tables afin de permettre aux pongistes de s’échauffer. Seize autres seront mises à disposition dans le hall 5 pour les entraînements.
Une transition de salle en 39 heures
Enfin, tout en haut du Parc des expositions, le hall 6 accueillera les matchs du tour préliminaire des tournois de handball, puis ensuite les épreuves d’haltérophilie et enfin le goalball pour les Jeux paralympiques. A chaque fois l’espace est modifié. Ce sont autant de challenges pour les équipes de Paris 2024 : elles ne disposeront que de 39 heures pour opérer la transition entre le handball et l’haltérophilie. Les tribunes passeront de 6 200 sièges à 4 100. Les 600 mètres carrés du terrain de handball posés par Gerflor seront découpés puis stockés dans un hall voisin et deux rangées de la tribune est seront démontées pour laisser la place au plateau d’haltérophilie.
Dans le même temps, 900 chaises seront installées là où se trouvait le terrain de handball. Des ouvriers seront à pied d’œuvre 24 heures sur 24 pour y parvenir. Une fois les Jeux olympiques terminés les chaises disparaîtront et la tribune démontée sera, en partie, remise en place, pour accueillir le goalball. La jauge remontera à 4 800 spectateurs et le terrain, stocké à côté, refera son apparition. Cette arèna sera la première terminée de Paris Expo : fin des travaux le jeudi 18 juillet.
Ce “site clé de Paris 2024”, comme le décrit Étienne Thobois, accueillera, cet été, plus d’un million de spectateurs. Un total de 50 sessions y sera organisé. Des pics à 80 000 spectateurs est attendu lors des plus grosses journées. La gestion des flux a donc été un élément sensible dans l’organisation. « Ce flux est géré grâce aux horaires des sessions,» répond le directeur général du Cojo, à la question posée par SportBusiness.Club.
« Nous avons également des zones d’attente avec des activités qui permettront aux spectateurs de circuler », ajoute Etienne Thobois. Entre les halls, les visiteurs trouveront des points de restauration et des boutiques pour acheter des phryges ou des souvenirs aux couleurs de Paris 2024. Pour l’instant, rien n’est encore installé. Les techniciens vérifient maintenant la sécurité de toutes les enceintes de l’Arena Paris Sud, notamment en testant les messages d’alerte en cas d’évacuation du site ou de canicule… même si on sait déjà que l’ambiance y sera chaude.
Killian Tanguy
© SportBusiness.Club Juillet 2024