L’ancien patron des événements des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l’affirme : il n’existait aucun plan B pour la cérémonie d’ouverture des JO, organisée vendredi 26 juillet en soirée sur la Seine. Une déclaration qui contredit certaines affirmations. « Nous avions réfléchi à toute une série de contingences, mais il n’y a jamais eu de plan B », a-t-il déclaré lors d’une table ronde organisée mardi 12 novembre 2024 au salon Heavent à Paris. Le débat, auquel a assisté SportBusiness.Club, réunissait plusieurs dirigeants d’agences ayant participé à cet événement unique, en plein cœur de la capitale.
« Il ne faut jamais faire de plan B : les plans B, c’est de la m**** (sic), et c’est la mort du plan A », a insisté Thierry Reboul, tout en admettant l’existence de « solutions sécuritaires ». Il a également révélé que l’une de ses grandes « obsessions » était de maintenir un secret absolu autour de la cérémonie. Toutefois, il a exprimé un regret : ne pas avoir eu de contrôle sur la production télévisée. « OBS [le producteur des images] est le pré carré du CIO (Comité International Olympique), a-t-il expliqué. Le choix du réalisateur était un combat perdu d’avance ».
La pluie a apporté de la dramaturgie
En dépit de la forte averse qui a perturbé tout l’événement, Reboul a toutefois souligné certains effets positifs de cette météo capricieuse. « À la télévision, les plans serrés ont été plus nombreux, et cela a renforcé l’émotion, a-t-il noté. Avec le recul, je trouve que la pluie a ajouté une certaine dramaturgie ». Si seulement quelques scènes ont dû être annulées à cause de la météo, il a assuré que cela n’a en rien altéré la richesse du spectacle : « Nous avions préparé tellement de choses qu’au final, nous en avons eu suffisamment ».
Thierry Reboul a également salué la résilience des centaines de milliers de spectateurs, restés « quatre heures sous la pluie sans jamais abandonner ». Il a rendu hommage aux artistes qui ont bravé les éléments pour offrir un moment d’exception. « Axelle Saint-Cirel est restée une heure immobile sur le toit glissant du Grand Palais pour chanter La Marseillaise. Quant à Céline Dion, elle a refusé d’écouter son entourage qui lui conseillait de rester au Trocadéro et de ne pas monter sur la Tour Eiffel. “Même pas en rêve”, a-t-elle répondu », a rapporté Reboul avec admiration.
Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Novembre 2024