Jeux olympiques. Si le bilan de Pais 2024 a été salué par les acteurs du tourisme, plusieurs hôteliers et surtout restaurateurs indépendants parisiens n’en ont pas profité et déplorent un impact négatif sur leur activité, a regretté mercredi 30 octobre 2024 la branche francilienne du GHR, organisation patronale du secteur. « On a reçu de premières alertes de nos adhérents début juin, puis jusqu’en septembre nous avons eu des remontées de chiffres inquiétantes, explique Valérie Saas-Lovichi, l’une des dirigeantes du GHR Ile-de-France, lors d’un point presse pour présenter une enquête post-J.O.
Trois cent quatorze adhérents ont participé à cette enquête sur les 3 500 que compte l’organisation dans la région, certains répondant possédant plusieurs établissements, un échantillon jugé représentatifs par les dirigeants du GHR francilien. Une large majorité d’entre eux (64%) estime que les Jeux ont eu un impact négatif sur leur activité et seulement 12% d’entre eux font part d’un impact positif.
En termes de chiffre d’affaires, cela s’est traduit par des baisses moyennes de 20% en juillet et 21% en août par rapport aux mêmes périodes de 2023 pour les bars et brasseries qui ont participé à l’enquête, tandis que les restaurants ont rapporté une baisse de 22% en juillet et 27% en août. La faute à “une communication anxiogène” mais surtout au télétravail encouragé par les autorités, estime Pascal Mousset, à la tête de la branche restauration du GHR Ile de France.
Pendant l’événement, les restaurateurs ont le sentiment d’avoir été délaissés au profit des supérettes et fast-food et de la restauration sur les sites de compétition. « On a l’impression que le business a été confisqué,» s’emporte Valérie Saas-Lovichi. Selon le GHR, certains restaurateurs particulièrement lésés autour de la place du Trocadéro envisagent une action en justice. Quant à la commission d’indemnisation mise en place pour dédommager les commerces pénalisés par les Jeux, elle ne devrait pas donner lieu à indemnisation avant 2026, estime Pascal Mousset.
Les perspectives de fin d’année semblent plus réjouissantes avec “beaucoup d’arrivées touristiques fin septembre, début octobre”, selon Pascal Mousset. « Il y a une envie de Paris » parmi la clientèle individuelle, même si « c’est plus aléatoire pour la clientèle entreprises,» ajoute-t-il. Alors que les professionnels doivent démonter avant le 1er novembre leurs terrasses éphémères à Paris, ils comptent demander l’année prochaine une extension jusqu’à 23h00 de l’ouverture de ces terrasses, au lieu de 22h00 habituellement, au terme d’un été avec autorisation jusqu’à minuit grâce à Paris 2024. (Avec AFP)
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