Posséder une accréditation pour les Jeux olympiques ne suffit parfois pas. Pour accéder aux tribunes médias de quelques compétitions il faut obtenir une sur-accréditation. Cette super-contremarque est réclamée par le Comité International Olympique pour des événements décrétés « high-demands », c’est-à-dire susceptibles d’attirer plus de journalistes de la presse écrite que la capacité de la tribune de presse de l’enceinte peut accueillir.
Les cérémonies d’ouverture et de cloture des Jeux figurent dans cette liste, tout comme les finales de natation ou de gymnastique très prisées par les médias américains. Trop même. Pour Paris 2024, d’autres moments ont été décrétés « high-demands », comme la finale de judo de Teddy Riner ou celle de football. Cette fois, c’est potentiellement le nombre élevé de journalistes français intéressés par cette couverture qui risque de faire exploser la jauge média dans le stade.
La France, un cas à part
Assis quasi anonymement en salle de presse, Etienne Bonamy, journaliste indépendant et syndic de l’Union des Journalistes de Sport en France (UJSF) a la lourde tâche de gérer ces sur-accréditation pour la presse française, les rédacteurs et les photographes. Il lui arrive de dire non. « Mais en tant que pays hôte nous sommes plutôt bien servis, indique-t-il. Mon rôle est surtout que personne ne passe à travers ».
Avec Vincent Duluc, le président de l’USJSF, il examine les demandes, négocie avec les grands médias pour, peut-être, réduire un peu le nombre de journalistes, et en appelle d’autres qui auraient oublié de faire la demande. « Nous discutons aussi avec le CIO pour avoir quelques sur-accréditation supplémentaires le cas échéant,» confie-t-il. La France est un cas unique, car dans les autres pays c’est le comité national olympique qui gère ces demandes médias. Et fait donc les choix.
© SportBusiness.Club Aout 2024