4 décembre 2024

Temps de lecture : 2 min

Le paralympisme “choix stratégique” pour le PDG de Toyota France

Interview. Partenaire mondial des Jeux de Paris 2024, Toyota a annoncé qu’il ne prolongera pas son engagement avec le Comité International Olympique (CIO) au-delà de 2024. Cependant, le constructeur automobile japonais a décidé de poursuivre sa collaboration commerciale avec le mouvement mondial paralympique. Cette stratégie, communication d’image pour certains, reflète une ambition que Franck Marotte, président-directeur général (PDG) de Toyota France traduit en “s’adapter à la société”.

Quel est le premier bilan des Jeux de Paris 2024 ?

Franck Marotte : « C’était exceptionnel. Les retombées pour Toyota ne sont pas encore chiffrées. Nous les aurons d’ici la fin de l’année. Nous pouvons tout de même anticiper que cela a fait beaucoup de bien à notre image de marque et à notre notoriété, notamment au regard des audiences impressionnantes et du succès populaire de l’événement ».

Les ventes de Toyota ont-elles augmenté ?

F.M. : « Oui. Toyota a observé une hausse des ventes au troisième trimestre 2024. Nous avons réalisé 8% de part de marché en septembre et en octobre, ce que l’on n’avait jamais fait en France. Nous sommes juste derrière Renault et Peugeot. C’est du jamais vu dans notre histoire. Est-ce lié à notre partenariat ? Je ne suis pas en mesure de le dire, mais c’est extrêmement prometteur. Nous imaginons que les retombées commerciales seront davantage perceptibles dans les mois à venir ».

Pourquoi prolonger avec le mouvement paralympique ?

F.M. : « C’est un choix stratégique pour le développement de solutions de mobilité pour tous et technologiques. En étant désormais uniquement liés au mouvement international paralympique, nous espérons que cela modernisera la perception de l’automobile que peut avoir le grand public. Même si Toyota a fabriqué des voitures pendant 70 ans, la marque sait faire autre chose. C’est une entreprise qui évolue avec un objectif identique : s’adapter à la société ».

Les investissements seront-ils en baisse ?

F.M. : « Non. Les moyens qui étaient partagés entre le partenariat avec le Comité International Olympique et le Comité International Paralympique vont être investis dans l’accompagnement du mouvement paralympique et dans la R&D. L’objectif est de tester, dans des conditions extrêmes, comme lors des plus grandes compétitions sportives, des équipements et des solutions technologiques que nous pourrons ensuite proposer à des personnes en situation de handicap ».

Le Team d’athlètes Toyota va-t-il perdurer ?

F.M. : « Nous allons poursuivre notre soutien aux athlètes olympiques et paralympiques avec lesquels nous étions sous contrat. En tout cas, tous ceux qui restent en activité. Nous n’avons par exemple pas reconduit le partenariat avec le handballeur Nikola Karabatic, car il a pris sa retraite sportive. Nous avons respecté notre philosophie de vouloir accompagner la performance, malgré le fait que ce soit un immense champion et un athlète très connu ».

A part l’IPC, Toyota poursuit-il d’autres partenariats dans le sport ?

F.M. : « Absolument. Nous restons partenaires des Étoiles du Sport et de l’INSEP. Nous voulons d’ailleurs transformer cet outil pour les athlètes paralympiques. Ce n’est qu’un exemple. Nous allons investir dans les CREPS, dans les régions, afin d’accompagner ces centres d’entraînement vers l’inclusion des athlètes paralympiques. Globalement, Toyota va poursuivre ses engagements dans le sport, comme nous le faisons avec constance et rigueur depuis 70 ans ».

Entretien : Titouan Laurent
© SportBusiness.Club Décembre 2024

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