Qualifié pour LA 28, le flag-football déjà tourné vers Brisbane 2032
Pierre Trochet, le président de la fédération internationale de football américain (IFAF) à le sourire ce mercredi 21 mai 2025. En déplacement au parc des sports de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), le dirigeant français a appris une nouvelle qu’il qualifie lui-même de décisive.
La National Football League (NFL) autorisera ses joueurs à participer aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Un signal fort envoyé par la plus puissante ligue sportive professionnelle au monde.
« Ce sera l’un des sports les plus importants des Jeux », affirme celui qui fut un des artisans de l’intégration du flag-football dans le programme olympique. Il voit dans cette décision une opportunité unique de faire rayonner la discipline au niveau mondial. « Les Jeux vont donner au foot US une exposition planétaire que le Super Bowl ne peut pas offrir », insiste-t-il.
Le dirigeant français, qui œuvre depuis plusieurs années à l’internationalisation du flag-football, ne veut pas s’arrêter là. Il anticipe déjà l’après-Los Angeles, avec en ligne de mire les Jeux de Brisbane 2032. « J’ai rencontré les responsables du comité d’organisation australien,» confie-t-il. Rien ne garantit la présence du flag-football en 2032. Comme le breaking, présent à Paris 2024 mais écarté de Los Angeles, certaines disciplines n’apparaissent qu’une seule fois aux Jeux.
Des contacts pour 2036
Pour maintenir le flag-football dans la durée, Pierre Trochet mise sur des partenariats et sur le soutien d’acteurs influents comme la NFL. Il devra aussi composer avec la concurrence d’autres sports aspirant aussi à l’olympisme comme le cricket ou le squash. « La puissance du foot US est un avantage. Nous pouvons faire des propositions innovantes, notamment pour la médiatisation. Après tout, nous sommes le deuxième sport mondial après le football », lâche-t-il.
Ambitieux mais lucide, le président de l’IFAF multiplie les déplacements. Il tisse des liens avec les comités olympiques de pays susceptibles de candidater pour 2036, notamment l’Inde, l’Allemagne ou l’Afrique du Sud. Lui qui enchaîne les déplacements, souhaiterait pourtant pouvoir se poser… à Paris. Il espère installer à terme le siège de la fédération dans la capitale française. « Ce serait un bel héritage de Paris 2024,» glisse-t-il, en appelant à un environnement législatif plus favorable à l’accueil des instances sportives internationales en France.
