Avant les Alpes françaises en 2030, place aux Alpes italiennes en 2026. Dans moins d’un an s’ouvriront les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Milan-Cortina 2026, et un Français y sera à l’honneur : Salomon. L’équipementier basé à Annecy (Haute-Savoie) fournira les tenues des 27 000 volontaires de l’événement ainsi que celles des 10 000 relayeurs de la flamme olympique et paralympique. Une opportunité stratégique saisie par l’entreprise filiale du groupe Amer Sports, lui-même détenu par le chinois Anta… qui habille les collaborateurs du Comité International Olympique.
« Salomon repose désormais sur trois piliers : l’univers de la montagne et du ski, celui du trail et de l’outdoor, et plus récemment le lifestyle», explique Guillaume Meyzenq, tout récemment nommé président de Salomon. La visibilité offerte par les Jeux olympiques représente un important levier de développement pour toucher un public plus large. « C’est la première fois que nous nous lançons dans ce type d’opération », poursuit le dirigeant.
Les Alpes françaises en 2030 ?
Le défi est de taille : Salomon doit concevoir et produire près de 400 000 pièces, entre textiles et chaussures. « Nous avons relevé ce défi car nous avons désormais la capacité pour répondre à un projet d’une telle ampleur,» affirme Guillaume Meyzenq. L’équipementier doit aussi composer avec des contraintes variées. « Il faut habiller le volontaire présent à Milan et celui qui sera tout en haut des pistes, dans le froid», précise-t-il. Au total, une trentaine de packs différents sera confectionnée en fonction des postes occupés.
Les tenues officielles seront dévoilées à la rentrée 2025, peut-être lors de la Fashion Week de Milan, a appris SportBusiness.Club. En parallèle, Salomon développe une collection Milan-Cortina 2026 sous un contrat de licence. Ces produits seront disponibles uniquement dans les boutiques en Italie, mais aussi sur l’offre e-commerce officielle de l’événement. Cette première expérience olympique pour Salomon, pourrait donner des idées à l’entreprise. En 2030, les Jeux d’hiver seront organisés pratiquement dans le jardin du siège de la société. « On verra,» botte en touche Guillaume Meyzenq tout sourire.
Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Février 2025