Médias. Pour faire décoller le championnat de France féminin de football, So Press a sa petite idée. Invité au Festival du Journalisme Sportif, qui s’est tenu du 4 au 6 février 2025 à Laval (Mayenne), le groupe de presse — qui édite notamment So Foot, mensuel spécialisé dans le ballon rond — propose de changer les horaires des matchs de l’Arkéma Première Ligue. « Avancer certaines affiches du championnat du samedi ou du dimanche plus tôt dans la journée permettrait de créer un véritable engouement de sortie au stade pour des familles, des associations et des étudiants », confie Brieux Férot, directeur du développement du groupe à SportBusiness.Club.
Avancer l’horaire des matchs permettrait, selon le responsable de So Press, de rendre l’événement plus attrayant pour les familles. « On ne peut pas dire que l’on ait une action tournée vers la jeunesse quand on programme un match à 21 heures un dimanche soir, insiste-t-il. On se prive d’un public mixte qui découvrirait un sport, un spectacle, un lieu et une ambiance, » explique-t-il. Ce public représente également une communauté qui intéresse le groupe média qui, selon Brieux Férot, est prêt “à prendre sa part dans le développement du sport féminin.”
Première Ligue ou Premier League
So Press discute de ce thème avec la Fédération Française de Football (FFF), la Ligue Féminine de Football Professionnelle (LFFP), les clubs et les créateurs de contenu. Toutefois, avancer les horaires des matchs n’est pas sans contraintes. Ainsi, il faudra obtenir le feu vert du diffuseur. Les droits du championnat de la Première Ligue sont dans les mains du groupe Canal+, qui diffuse déjà, les week-ends après-midi, les matchs de la Premier League, le championnat anglais masculin.
Enfin, le groupe de presse regrette également le peu de moyens dont bénéficie le championnat féminin. « Après la Coupe du monde [féminine] de 2019, il n’y a pas eu de gros investissements, ni de grandes stars françaises vraiment populaires pour porter leur discipline comme peuvent le faire Kylian Mbappé, Antoine Dupont et Victor Wembanyama, » estime Brieux Férot. Celui-ci dénonce également « des problèmes structurels de gouvernance des clubs professionnels » qui auraient une incidence directe sur le développement des sections féminines.
Killian Tanguy, envoyé spécial à Laval (Mayenne)
© SportBusiness.Club Février 2025