À New York, l’US Open aborde son dénouement avec les finales prévues samedi 6 et dimanche 7 septembre 2025. Mais avant même de connaître ses champions, le tournoi aura encore une fois fait parler de lui pour son atmosphère si particulière. Loin du silence solennel de Wimbledon, Flushing Meadows vit au rythme d’une effervescence permanente. Adrian Mannarino, vainqueur au deuxième tour, dénonce un “cirque” avec un public qui se déplace en plein point et où la musique du court central couvre le jeu sur les courts annexes. « Ça reste du tennis, pas du foot,» insiste-t-il. Benjamin Bonzi, lui, a subi une ambiance hostile, hué par les tribunes après une décision arbitrale en sa faveur au premier tour.
Tous ne partagent pas cette gêne. L’Américaine Jessica Pegula, n°4 mondiale et finaliste en 2024, apprécie cette atmosphère plus libre. Elle estime même injuste de contraindre les spectateurs à attendre un changement de côté pour entrer ou sortir : « Du point de vue du public, ce n’est pas drôle de rater une partie du match ». Même battu par Novak Djokovic, le Britannique Cameron Norrie a jugé l’expérience “formidable”, malgré son impossibilité de communiquer avec son clan en raison du vacarme.
Des odeurs de marijuana
Passé pour participé à un colloque de directeurs de tournois, Denis Naegelen, le patron des Internationaux de Strasbourg, est plus nuancé, évoquant un tournoi “très américain”, a-t-il confié à SportBusiness.Club. Ce tumulte ne se limite pas aux tribunes. Les joueurs doivent aussi composer avec le ballet incessant des avions de l’aéroport LaGuardia, tout proche, les crissements du métro et, parfois, des effluves de marijuana autour du court n°17.
Sur ce point “exotique”, Alexander Zverev avait marqué les esprits en 2023 : « On se croirait dans le salon de Snoop Dogg,». avait-il lâché. Plus récemment, Novak Djokovic et Casper Ruud ont eux aussi fait part de leur gêne face à ces odeurs inhabituelles. Dans la “ville qui ne dort jamais”, l’US Open reste ainsi fidèle à son image : bruyant, effervescent et imprévisible. Un cadre qui en déstabilise certains mais peut en galvaniser d’autres. (Avec AFP)
© SportBusiness.Club – Septembre 2025