Séquence émotion. Assis sur une chaise haute, Tony Estanguet, a une petite émotion dans la voix pour lancer le dernier point presse de Paris 2024 : « Ca fait un peu bizarre de dire ça, mais je crois c’est vraiment fini maintenant, » a lancé en introduction le patron des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ce vendredi 13 septembre 2024, cinq jours après l’extinction de la flamme paralympique et la veille de la Grande Parade qui bouclera définitivement la « parenthèse enchantée » estivale des Jeux. « Merci d’être là, ça peut ressembler à une petite thérapie de groupe« , a sourit le triple champion olympique de canoë.
Et c’est sourire aux lèvres que Tony Estanguet dresse le bilan de « cet historique ». Le patron de Paris 2024 parle de records. Et le premier cité est celui de la billetterie : plus de 12,1 millions de tickets vendus. Un chiffre qui tient compte de l’hospitalité et range derrière les éditions précédentes, Rio 2016, qui a écoulé moins de 7 millions de billets et surtout Londres 2012 seuls Jeux à avoir dépasser la barre des 10 millions (10,9 millions). Il n’y avait pas eu de public à Tokyo en 2021 en raison de la crise sanitaire du covid 19.
Le patron de Paris 2024 égrène les records, sportifs ou d’audience, lui permettant d’estimer que lui et toute l’équipe d’organisation ont gagné le challenge. « Les retours des athlètes ont été très positifs, et cela confirme la réussite des Jeux« , assure le dirigeant, qui affirme n’avoir pas encore décidé de la suite de sa carrière. « Ce succès, c’est surtout le fruit de beaucoup de travail, car rien n’arrive par hasard, a poursuivi Tony Estanguet. Un des socles a été le volet sécurité. Sur ce point, la mobilisation a été totale et absolument inédite. Tout s’est bien passé et c’est le résultat d’un travail collectif de qualité. Nous avons su créer de la sérénité et de la confiance ».
« Nous avons été au rendez-vous »
Pour Tony Estanguet, les leviers de la réussite des Jeux de Paris 2024 sont multiples. Le premier cité sont les cérémonies. « Elles ont marqué les esprits et montrer notre niveau d’ambition« , a-t-il indiqué. Il y a eu aussi des sites « iconiques », comme Versailles ou le stade du Champs-de-Mars au pied de la Tour Eiffel. « C’est cette image de synthèse représentant le site qui, à l’époque, nous a fait gagné, affirme-t-il. Les vrais photos montrent que nous avons été fidèles. Elles sont même encore plus belles ».
Les autres marqueurs de ces Jeux, selon le patron de Paris 2024 sont les emblèmes accrochés sur des monuments emblématiques, comme les anneaux sur la Tour Eiffel ou les les agitos sur l’Arc de Triomphe. Tony Estanguet cite encore la vasque, aux Tuileries « qui a fait rayonner le pays dans le monde entier ». Il insiste : « Nous avons été au rendez-vous« . Dernier point : « la passion », celle des spectateurs et des supporters dans les stades.
L’olympiade de Paris 2024 est désormais close. Celle de Los Angeles 2028 débute. Sur la façade de l’immeuble Pulse à Saint-Denis, qui abrite le siège du comité d’organisation, les emblèmes olympiques vont être démontés, tout comme dans son immense patio. Par vagues, les 4000 employés quittent leurs fonctions. « Nous avons vécu un événement incroyable, reprend Etienne Thobois, le Directeur général. Beaucoup d’opportunités vont s’ouvrir aux collaborateurs de Paris 2024 ». Un nouveau challenge qui s’eouvre pour eux.
Bruno Fraioli
(c) SportBusiness.Club Septembre 2024
