Organisations. L’US Open 2025 s’ouvre avec une dotation record : 5 millions de dollars (4,3 M€) pour les vainqueurs des simples. Un bond de 39% en un an, qui place le tournoi américain loin devant l’Open d’Australie (2 M€), Roland-Garros (2,5 M€) et Wimbledon (3,5 M€). Les organisateurs insistent sur un effort global, en revalorisant aussi les premiers tours. Mais la progression reste inégale : +10% pour les joueurs éliminés dès l’entrée en lice. « Ça fait une sacrée différence », relève le Français Alexandre Müller, tandis que Novak Djokovic estime que la redistribution « reste insuffisante ».
Depuis le printemps, des voix de plus en plus fortes réclament un partage plus équitable des revenus générés par les Grands Chelems. Si les stars comme Carlos Alcaraz ou Jannik Sinner attirent sponsors et billetterie, une large partie des joueurs, même classés dans le Top 300 mondial, peinent à financer entraîneurs et déplacements. « Certains galèrent », constatait Ugo Humbert, quand Diane Parry rappelle que les gains bruts doivent aussi couvrir tout l’encadrement sportif.
Face aux critiques, les instances rappellent leurs efforts. La WTA annonce une dotation record de 249 M$ (214 M€) en 2025, l’ATP souligne le doublement des primes du circuit Challenger depuis 2022 et l’élargissement de son système de pension à 300 joueurs. « Offrir plus d’argent à plus de joueurs » reste la priorité d’Andrea Gaudenzi, patron de l’ATP. Mais le débat de fond persiste : le tennis demeure l’un des sports les plus inégalitaires entre ses stars et ses acteurs de l’ombre. (Avec AFP)
© SportBusiness.Club – août 2025