13 décembre 2025

Temps de lecture : 2 min

A La Plagne, le bob déjà tourné vers 2030 et l’après J.O.

Unique en France et héritage des Jeux de , la piste olympique de bobsleigh de La Plagne rouvre ce week-end. Bruno Thomas, son directeur, prépare déjà l’après Alpes 2030.

C’est jour d’ouverture à La Plagne. La station de Savoie lance sa saison hivernale ce samedi 13 décembre 2025 et avec elle celle de la piste de bobsleigh, la seule en France. Héritage des Jeux olympiques d’Albertville 1992, l’infrastructure ouverte au grand public vient d’être remise en glace. « La piste a déjà été rénovée, surtout sur la partie technique, explique Bruno Thomas, directeur général du site. Nous avons remplacé les 45 tonnes d’ammoniac par de l’eau glycolée. Cela a permis d’avoir une piste beaucoup plus responsable et environnementale ».

Inaugurée en 1991, le site a, au fil des années, multiplié les évolutions. « Nous avons couvert l’ensemble du tracé, ce qui nous permet d’exploiter la piste quelles que soient les conditions météorologiques,», poursuit l’ancien bobeur, qui a représenté la France aux Jeux de 2002 à Salt-Lake (Etats-Unis). Un éclairage LED plus performant a également remplacé les mâts historiques. « Dès le début des années 2000, nous avons initié cette transition pour affronter les enjeux de développement durable et environnementaux du XXIe siècle,» assure Bruno Thomas.

Un modèle quasi unique dans le monde

La piste, qui accueille encore des compétitions internationales, est, au-delà de son volet sportif, devenue un outil touristique majeur. « Non seulement c’est un attrait touristique, mais c’est aussi un atout indéniable pour la station,» insiste son directeur. Chaque hiver, “entre 12 000 et 14 000 personnes vivent l’expérience d’une descente via le Bob Raft, la Speed Luge ou le Bob Racing. « Ce dernier est le produit le plus immersif car c’est un vrai bob à quatre, piloté par un expert qui atteint 120 km/h,» précise Bruno Thomas. Les plus intrépides y prennent 3 à 4 G. La descente coûte entre 57 et 149 euros.

Propriété du Syndicat intercommunal de la Grande Plagne, la piste fonctionne sur un modèle hybride. « Nous sommes autour d’un peu plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires, ce qui permet d’équilibrer à 90 % le budget de fonctionnement,» indique le patron de la piste qui se réjouit déjà de recevoir les épreuves des Jeux des Alpes 2030. La piste bénéficiera d’un nouveau coup de fraîcheur financé entre la Solideo et les collectivité. L’enveloppe n’est pas encore fixée.

« La réflexion a surtout été centrée sur ce dont la piste aura besoin après 2030, reprend Bruno Thomas. Ce qui sera utile post-olympique sera définitif, le reste, comme les tribunes spectateurs, sera temporaire ». Un héritage pensé dès aujourd’hui pour cette structure rare : il y a moins d’une vingtaine de piste de bobsleigh dans le monde. Et celle de La Plagne, qui a trouvé son modèle en accueillant du grand public, serait la plus rentable.

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