Organisations. En pleine réflexion sur les sports additionnels à proposer pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver des Alpes 2030, Edgar Grospiron a ouvert la porte à des disciplines outdoor issues de l’univers estival. En marge de l’étape de Coupe du monde de ski organisée ce week-end à Val d’Isère (Savoie), le président du Comité d’organisation a cité le trail, le cyclocross ou encore le gravel comme des leviers capables d’élargir l’audience des Jeux. « Les Jeux d’hiver, c’est fantastique, mais les grandes stars ne sont pas si nombreuses. Si demain tu as du Tadej Pogacar ou du Wout Van Aert, ça aurait de la gueule », a-t-il glissé.
Le dirigeant met en avant une logique de valorisation globale du territoire alpin. Selon lui, les sports de glace occupent naturellement les vallées, tandis que le ski alpin, le freeride ou le ski-alpinisme exploitent les étages supérieurs. En revanche, la tranche située entre 0 et 1 000 mètres d’altitude reste peu visible dans le récit olympique. « C’est pourtant un formidable terrain de jeu. Ce serait dommage de ne pas montrer cette facette de la montagne,» estime Edgar Grospiron, qui voit dans ces disciplines une vitrine complémentaire pour « dessiner la montagne de 2050 ».
Cette ouverture n’est toutefois pas acquise. Le Comité international olympique a lancé un groupe de travail chargé d’évaluer l’intégration éventuelle de ces sports, relevant de fédérations internationales habituellement associées aux Jeux d’été, une première pour les Jeux d’hiver. Mi-novembre, plusieurs fédérations d’hiver ont exprimé leur opposition, jugeant que ces ajouts pourraient « diluer l’identité » de l’événement. Les sports additionnels proposés par les organisateurs français devront être validés par la commission exécutive du CIO en juin 2026. (Avec AFP)
(c) SportBusiness.Club – Décembre 2025