Pour Capfinances, être associé avec l’Open de Rouen Métropole de tennis est une évidence. L’entreprise rouennaise de gestion de patrimoine est partenaire du tournoi depuis le début et est devenue sponsor-titre en 2022. L’objectif affiché est la recherche de notoriété et le développement de l’activité indique Didier Zerbib, co-directeur général qui, avec son frère Laurent, a fondé l’entreprise en 2004.
Comment vous êtes-vous rapprochés du monde du sport ?
Didier Zerbib : « Depuis que nous avons créé Capfinances, en 2004, nous avons beaucoup sponsorisé de clubs de petites villes. Ce pouvait un club de pétanque du village du coin, jusqu’à l’événement Évreux Foot Live. Tous les joueurs de l’équipe de France portaient notre maillot. Nous avons toujours été impliqués dans les associations sportives. Il y a aujourd’hui énormément de clubs que nous sponsorisons. Parfois je suis surpris quand je passe dans des villages et que je vois des maillots Capfinances. C’est quelque chose et ça a toujours été important pour nous ».
Pourquoi avoir choisi le tennis plus spécifiquement ?
D.Z. : « Déjà, c’est un tournoi à dimension nationale et internationale. Et puis pour notre ville, Rouen, qui n’est pas forcément la ville la plus dynamique de France, cela apporte une dynamique. Etant originaire de Normandie, cela me réjouit. Ensuite, le tennis véhicule des valeurs qui nous plaisent bien, notamment cette idée de parité. On ne la retrouve nulle part ailleurs. Au tennis, les femmes ont autant de succès que les hommes. Ce n’est pas forcément le cas dans tous les sports. Et puis, il y a aussi ces côtés dépassement de soi, indépendance, travail en équipe : des choses comme ça qui nous plaisent beaucoup ».
Justement, c’est le changement de catégorie du tournoi en WTA 250 qui a ajouté une dimension internationale. Cela a-t-il changé quelque chose pour vous ?
D.Z. : « Oui, car nous recherchons de la notoriété. Il y en a beaucoup plus depuis de le tournoi est passé en 250 notamment parce qu’il est maintenant diffusé sur Bein Sports. Il y a aussi L’Équipe qui est là. C’est beaucoup plus médiatisé et cela nous permet de toucher beaucoup plus de monde ».
Etes partenaire titre du tournoi c’était une volonté ?
D.Z. : « Oui, depuis le début. C’est nous qui avions demandé : “On veut bien vous suivre mais on veut le naming”. Nous trouvons ça bien pour la ville de Rouen. Notre société est rouennaise et nous avons une dynamique assez exceptionnelle en France comme personne d’autre en France. Je pense que ça collait bien avec le tournoi ».
Comment s’est passé le début de cette collaboration ?
D.Z. : « Au début, Charles Roche [l’organisateur] était tout seul. Il n’y avait pas encore Gaëtan Muller [Président de Sport Plus Conseil propriétaire du tournoi] auprès de lui. C’était un plus petit événement que nous avons sponsorisé dès le début. On a suivi le tournoi quand il est monté en WTA 125, puis en 250 au bout de 3 ans. Le tournoi va finir en WTA 1000 ça se trouve ! (rire)»
Au global, à combien s’élève l’investissement de Capfinances pour ce tournoi ?
D.Z. : « Notre investissement se situe en 200 000 et 250 000 € pour ce tournoi »
Comment mesurez-vous le retour sur investissement ?
D.Z. : « D’habitude je vérifie le retour sur investissement à chaque fois que nous sponsorisons quelque chose. Ici nous le faisons moins parce qu’il y a une notion de notoriété qui est importante. Forcément cela nous amène des clients, des contacts… Cela nous amènent du business bien évidemment. Je suis capable de voir quels ont été les contrats signés sans être au cordeau ».
Pour ce contrat de sponsoring, êtes-vous passé par une agence ?
D.Z. : « Pas du tout. C’est une histoire d’hommes, avec Gaëtan [Muller] on s’entend très bien et on se fait confiance ».
Pourriez-vous investir dans le sport ailleurs qu’à Rouen ?
D.Z. : « Capfinances est beaucoup en province, surtout dans l’ouest. Rouen est notre ville de cœur, mais nous avons aussi des événements dans plein d’autres sports, comme le rugby à Bordeaux par exemple ».
Le contrat de Kinder était récemment arrivé à échéance avec l’Arena de Rouen : avez-vous été sollicité ou le naming de la salle ?
D.Z. : « Je suis très sollicité, pour des clubs de basket, de foot et j’en passe. Pour le naming de la salle, non je n’ai pas été contacté. J’aurai pu être intéressé.».
Si le tournoi continue à évoluer et monte de nouveau dans la catégorie supérieure seriez-vous prêts à augmenter votre engagement ?
D.Z. : « Oui je suivrai, je pense. Tout dépendra évidemment du budget. Je suis plutôt partant. Notre objectif est d’augmenter le nombre de clients ».
Entretien : Matthieu Araguas, envoyé spécial à Rouen (Seine-Maritime)
© SportBusiness.Club Avril 2024