Quarante skippers seront au départ du Vendée Globe ce dimanche 10 novembre à 10h02 au large des Sables-d’Olonne (Vendée). Au même moment plusieurs centaines de milliers d’autres s’élanceront depuis leur salon dans leur sillage sur Virtual Regatta. Il y a quatre ans, lors de l’édition précédente de la course autour du monde en solitaire et sans escale, la version virtuelle de l’épreuve avait rassemblé 1,074 million de participants : 475 000 avaient bouclé l’épreuve. « Nous espérons réaliser encore des scores honorables, mais en 2020 les circonstances étaient différentes avec la crise du covid et le confinement,» indique Tom Gauthier, Directeur général de Virtual Regatta.
Pour le jeu de “e-sailling”, décliné en versions in-shore (régates) et off-shore (au large), le Vendée Globe est un rendez-vous particulièrement attendu. « Les enjeux sont importants et structurants, reconnait Tom Gauthier. En fait, nous avons une histoire commune avec le Vendée Globe. Cette course n’a rien n’a voir avec les autres en termes de trafics, de retombées et de business ». D’ailleurs, l’échéance de l’épreuve est l’occasion d’intégrer des nouveautés dans le jeu.
« L’objectif est d’apporter un nouvel environnement pour les joueurs, explique le dirigeant. Le concept est de faire vivre les bateaux en dehors des périodes de courses, comme dans la vie réelle ». Les joueurs pourront ainsi les bichonner et apporter des améliorations en attendant une nouvelle épreuve. Virtual Regatta propose quasiment toutes les courses du calendrier de la voile et en ajoutent des virtuelles “où la seule limite est l’imagination”.
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Le Vendée Globe est aussi une échéance marketing importante pour le jeu. « Nous recevons une quarantaine de demandes commerciales quotidiennement,» confie Tom Gauthier. Les entreprises souhaitent développer un bateau aux couleurs de leur marque ou organiser une course en interne avec leurs collaborateurs. Ticket d’entrée : 4 000 à 5 000 euros. Cela peut monter à 15 000 euros pour des offres personnalisées clés en main.
Plusieurs partenaires de skippers du Vendée Globe sont déjà prêts, comme Charal, qui proposera gratuitement aux joueurs d’adopter un bateau aux couleurs de son Imoca, ou Vinci, associé à “Initiatives Coeur”, qui organisera une course pour ses collaborateurs avec un classement privé. Le chantier naval Beneteau permettra au meilleur joueur virtuel ayant adopté le pack visuel de la marque de gagner un bateau… un vrai.
Le modèle économique de Virtual Regatta repose aussi sur la vente aux joueurs d’éléments ou outils permettant d’améliorer les performances du bateau virtuel ou la stratégie de course. Du placement de produits permet également à des équipementiers de placer sur les bateaux leurs vrais matériels. Récemment le jeu s’est associé à la marque de nutrition MX3 : l’achat virtuel de ses produits permettent aux joueurs de gagner des “points de vie” et se requinquer physiquement. Même virtuellement, il faudra tenir durant trois mois devant son ordinateur.
Bruno Fraioli, envoyé spécial aux Sables d’Olonne (Vendée)
© SportBusiness.Club Novembre 2024